Lizeroux, Kitzbühel avant Sotchi ?
- Après Bormio au début du mois, vous étiez à Wengen le week-end dernier, et vous enchaînez aujourd'hui avec Kitzbühel puis mardi à Schladming. Comment allez-vous et quelles sont vos sensations ?
Julien Lizeroux: "Ca va bien. On a eu une fin d’année 2013 début d’année 2014 très chargée. Les sensations sur les skis sont plutôt bonnes. Je suis dans une phase de progression, même si j'ai maintenant atteint un certain niveau. Mais il faut toujours que je gère bien mes temps de repos pour éviter de maltraiter mon genou. J’ai eu une petite alerte au mois de janvier après les coupes d’Europe à Chamonix et la Coupe du monde à Bormio. Désormais, il faut vraiment que je me ménage. Quand ça va bien, tu y vas, tu y vas, et tu retombes très vite dans tes travers d’avant. Finalement, au bout d’un moment, il y a le signal d’alarme qui se déclenche pour te rappeler que tu n’as plus 20 ans. L’aspect positif, c’est que lorsque je trouve mon rythme de croisière, ça se passe très bien."
- La page de la blessure est-telle tournée désormais ?
J.L.: "Il ne faut pas tourner la page de la blessure. C’est important que ce soit toujours présent. C’est ce qui permet de ne pas dépasser les limites et de ne pas tomber dans ses travers. Il faut s’en servir. C’est dans une stratégie globale, pour faire différemment, skier plus à l’économie et moins en force sur le physique. Finalement, même si c’est contre-nature, je me suis rendu compte que ça restait performant."
Kranjska Gora 2013, le moment fort du retour
- A quel moment avez-vous senti que vous étiez redevenu un athlète de haut niveau ?
J.L.: "Il n’y a pas un moment précis. Mais ce que j’ai vécu en janvier montre que je ne suis pas encore arrivé. La chose qui a le plus évolué, c’est que je m’adapte au jour le jour à la condition de forme du moment. Quand ça va bien, pas de soucis, quand c’est moins bien, il faut être intelligent. L’hiver dernier, j’ai participé à quelques compétitions, à quelques coupes du monde. Le moment clé, c’est quand j’ai fait l’ouverture à Kranjska Gora. C’est la première fois que je remettais un dossard. J’étais vraiment en mode compétition, et je me suis dit ce jour là: 'Je sais toujours faire'. Le résultat n’était pas catastrophique, et physiquement ça allait. C’était mon but à ce moment-là : me mettre en condition pour préparer cette saison 2013-2014, avec des tests grandeur-nature. J'ai réalisé une préparation estivale avec quelques repères. Du coup, quand je suis arrivé à Levi pour la première course de Coupe du monde, j’avais des tests derrière moi."
- Dans cette préparation estivale, quel a été le moment le plus dur, le stage physique en Corse ou le stage de ski à Ushuaïa ?
J.L.: "Ushuaïa. Toute la préparation estivale s’était très bien passée sur le plan physique. A Ushuaïa, j’avais des douleurs récurrentes. Et il y avait des conditions météo assez difficiles et exigeantes. J’avais besoin de reprendre les bases, les gammes, ce qui donnait beaucoup de paramètres à prendre en compte. Je me suis un peu perdu. Cela m’a demandé beaucoup d’énergie, beaucoup de concentration. J’en suis sorti très fatigué. Mais le positif, c’est d’y avoir passé 30 jours, en suivant un stage normal avec des jours de repos supplémentaires par rapport aux autres. A l’arrivée, j’en suis parti avec un genou qui allait bien, même mieux qu’en arrivant. C’était un point super positif sur la durée. Je n’étais pas des plus sereins en terme technique et de matériel, mais sur le plan physique, j’étais plutôt content."
Levi, "une agréable surprise"
- Réaliser un Top 20 dès votre premier slalom a-t-il représenté une surprise ?
J.L.: "Une très grosse surprise. Je ne pensais pas que c’était impossible. Mais par rapport au déroulement de ma préparation, même si je n’étais jamais complètement largué, je n’étais pas avec les meilleurs non plus. Sur la course de Levi où la qualification se jouait à 1"5 , j’étais plutôt étonné. C’est une très agréable surprise."
- Une sélection pour les Jeux Olympiques de Sotchi serait-elle, pour vous, la cerise sur le gâteau après tout ce chemin parcouru ?
J.L.: "Je n’aime pas parler au conditionnel. Mais ce serait une belle récompense. Mais pour moi ce n’est pas le but ultime. Si je n’y vais pas, ce ne sera pas un échec car tout ce qui se passe depuis plusieurs semaines est une victoire. Je veux juste profiter, profiter de l’état d’esprit de cette équipe qui est super bon et me faire plaisir sur les skis."
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