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Les JO d'hiver à l'épreuve du climat

Le changement climatique rendrait impossible d'organiser en 2050 les jeux Olympiques d'hiver là où se sont déroulés ceux de Grenoble en 1968 ou même ceux de Vancouver de 2010, révèle une étude de l'Université de Waterloo (Canada). Sur les 19 villes ayant accueilli les JO d'hiver entre 1924 et 2010, seules une dizaine bénéficierait d'un "climat fiable" vers 2050, c'est-à-dire d'une couche de neige (naturelle ou artificielle) d'au moins 30 cm sur les sites les plus hauts.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Les anneaux olympiques installés à la sortie de l'aéroport de Sotchi

En 2080, leur nombre serait encore plus restreint. Il ne resterait plus que six d'entre elles dans cette catégorie dans l'hypothèse haute du réchauffement. L'étude est basée sur les scénarios du Groupe inter-gouvernemental sur le climat (Giec). La fourchette basse en 2050 est une augmentation de la  température de 1,9°C par rapport à la moyenne 1981-2010, la haute est de 2,1°C. Pour 2080, elle est comprise entre + 2,7°C et + 4,4°C.

"Il ne ferait tout simplement plus assez froid dans des sites olympiques de renommée internationale (....) pour accueillir avec confiance les Jeux",  explique cette étude, Les sites les plus affectés sont Sotchi en Russie où vont s'ouvrir vendredi les JO 2014, mais aussi  Grenoble, Garmisch-Partenkirchen en Allemagne (1936), Chamonix (1924).  Suivent Vancouver au Canada, Squaw Valley aux Etats-Unis (1960), ou encore Sarajevo (1984) et Innsbruck (1964, 76). En revanche, des JO d'hiver pourraient à nouveau être organisés dans le  installations d'Albertville (1992), de Calgary au Canada (1988), de Cortina  d'Ampezzo en Italie (1956), de St Moritz en Suisse (1928, 48), de Salt Lake  City aux Etats-Unis (2002) et de Sapporo au Japon (1972) , même si le thermomètre grimpe au-delà des 4°C.

L'étude souligne que les villes hôtes des JO s'évertuent depuis des décennies à se prémunir contre les caprices de la météo.  Progressivement, depuis les années 50, hockey sur glace, patinage artistique et curling se sont exercés dans des patinoires fermées, les compétitions de luge et de bobsleigh se sont déplacées sur des pistes réfrigérées et dans les années 80, la neige artificielle est apparue sur les  pistes. Dans le même temps, la température diurne moyenne en février n'a cessé d'augmenter dans les sites organisant les JO: le thermomètre était de 0,4°C  entre les années 20 et 50, de 3,1°C entre les années 60 et 90. Au début du 21è  siècle, il montait à 7,8°C.  Une petite partie de cette augmentation s'explique par le réchauffement  climatique, l'autre par le fait que le Comité olympique international (CIO) est  de plus en plus enclin à accorder les Jeux à des villes où il faut plus chaud.

Krasnaya Polyana, la station de ski des Jeux de Sotchi, est ainsi située à 568 mètres d'altitude, ce qui en fait la cinquième station la plus basse dans l'histoire des  Jeux d'hiver.

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