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Les Bleues espèrent des jours meilleurs

Les Françaises ont réalisé un petit tir groupé lors du skiathlon 7,5 km + 7,5 km. Aurore Jean (18e), Celia Aymonier (21e), Caroline Hugue (22e) et Anouk Faivre-Picon (38e) ont terminé loin du podium et ont connu des difficultés à se mettre en route. Marit Bjorgen, la Norvégienne, a elle conservé son titre. Souveraine.
Article rédigé par franceinfo
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La skieuse française Aurore Jean

Pendant que Marit Bjoergen remportait sa septième médaille olympique, la quatrième en or sur le skiathlon, les Françaises ont vécu une entrée en matière compliquée. A l’image de leur chef de file, Aurore Jean. La Tricolore de 29 ans a terminé à près de deux minutes de la Norvégienne. "Ça été super dur aujourd’hui, a-t-elle concédé en souriant, les conditions étaient très difficiles. Avec le soleil, plus ça allait et moins la neige glissait". "La neige s’est transformée, je ne m’attendais pas à ça", a-t-elle ajouté. Une difficulté à s’adapter qui a pesé dans les jambes et dans la tête. "J’ai senti que ça allait être difficile aujourd’hui durant la course. Je suis un peu déçue car j’espérais faire un Top 15". En étalant son amertume, elle avait sûrement en mémoire sa 11e place en Coupe du monde il y a un an à Sochi.

Deux skieuses, deux ambiances

Les skieuses inauguraient le site de ski de fond ce samedi. Deux boucles de 7,5 km, une dans le stade pour le classique et l’autre à l’extérieur pour la partie skate. Les spectateurs avaient répondu en masse, les gradins étant parsemés de drapeaux russes forcément, mais surtout norvégiens et suédois. Les encouragements des Scandinaves ont rythmé chaque passage avec en apothéose le sprint final, facilement dominé par Bjoergen devant la Suédoise Charlotte Kalla. Un duel qui s’est déroulé loin des regards des Françaises absorbés par leur course. "Bravo à elles, il y a une forme de logique vu leurs performances en Coupe du monde depuis des années", a concédé la native de Besançon.

Sur l’ambiance en revanche, Aurore était moins disserte. "Je n’ai pas trop écouté à vrai dire, j’étais vraiment dans ma course. Je n’ai pas entendu ce qui se passait. Mais je m’attendais à un peu plus de monde", a-t-elle avoué. Caroline Hugue, en revanche, en a profité, "sans se mettre de pression, sinon je n’y arrive pas". "Il y avait beaucoup de cris, d’encouragements, c’est toujours sympa", a déclaré la fondeuse des Hautes-Alpes.

Le skate, moment charnière

Durant les 15km de course, Aurore Jean a toujours navigué aux alentours de la 20e place, elle était même 16e après la première boucle. Une constance que n’a pas encore sa camarade en Bleu, Caroline Hugue. "La partie classique est toujours difficile pour moi. C’est difficile de partir vite en groupe, je suis obligé de rester sur mon rythme", a-t-elle expliqué. Un argument qui résume son départ timide (43e après la partie classique). Le passage au skating lui a souri. "Je m’exprime mieux, je suis plus rapide et j’arrive à finir fort, mais il me manque toujours quelques bosses pour grappiller plus de places".

C’est ce passage au skating qui a causé la perte d’Aurore Jean. "Le parcours est cassant, mais pas montant, on était assez rapproché en classique. Mais dès qu’on a quitté le stade pour le skating, je n’ai plus rien vu", a-t-elle lancé fataliste. Les deux Françaises auront d’autres échéances pour s’exprimer : le relais pour Caroline Hugue et le sprint, notamment, pour Aurore Jean. Cette dernière, 2e de l'épreuve de Coupe du monde à Sotchi en 2013, refusait toutefois de se projeter, préférant prendre les courses "les unes après les autres". Mais les deux voulaient se servir de leur tir groupé pour préserver l’optimisme. "Ce n’est pas fini, on espère que ça ira mieux", a conclu Jean.

Vidéo : l'interview d'Aurore Jean au micro de FTVSport

Aurore Jean au micro de Francetvsport

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