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Legrand ne se cache pas

Après avoir été en bronze à l'Euro-2010 et au Mondial-2011, Ugo Legrand aimerait bien rééditer aujourd'hui ce "doublé" en 2012, après avoir été sacré champion d'Europe voici plusieurs semaines. En -73kg, c'est une énorme chance de médaille, comme son copain Teddy Riner en lourd.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le regard bleu perçant, le sourire étincelant, Ugo Legrand respire la sérénité. Avant de disputer ses premiers Jeux Olympiques, ce fils et petit-fils et arrière petit-fils d'athlète de haut niveau ne se laisse pas aspirer par l'événement, ni par la charge de l'histoire familiale. "Il n'y a pas de devoir dans le sport. Je fais ça par passion, pas par obligation. Je combats pour moi, et pour la France. C'est mon objectif depuis toujours." Et son but est simple: "Le titre olympique." Comme son copain, son complice, Teddy Riner.

Les deux hommes ont le même âge, nés en 1989, mais le quintuple champion du monde a pris un envol plus précoce, plus rapide, intégrant l'INSEP un an avant le Rouennais avant d'enchaîner les sacres internationaux. "Il a des qualités physiques, mentales et d'acharnement exceptionnelles. Moi, je fais mon bonhomme de chemin plus tranquillement. Mais j'arrive à mettre en place ce que je souhaite."

De concert avec Teddy Riner

Et l'avènement de Riner ne s'est pas fait à ses dépens. "C'est l'une des personnes dont je suis le plus proche dans le judo. J'ai un rapport amical énorme avec lui. Quand je suis arrivé à l'INSEP, on a tout de suite été dans la même chambre. Et on a gagné ensemble aux Mondiaux juniors en 2008 à Bangkok. Mais depuis tout petit, j'ai compris qu'il ne fallait pas se comparer, qu'il fallait se concentrer sur soit. On a le même objectif, mais je n'aurais pas le temps de faire ce qu'il a déjà réalisé."

C'est donc avec ses armes que Ugo Legrand a gagné, en individuel, le bronze à l'Euro en 2010, le même métal au Mondial en 2011, et enfin l'or à l'Euro en cette année 2012. Comme le voulait la tradition familiale, il s'est mis à la gymnastique durant une dizaine d'années. "C'est une base très importante. L'apport le plus considérable, c'est les repères dans l'espace", glisse-t-il, avouant être plus épanoui avec le judo car "on se bat contre quelqu'un, pas contre soit-même". A Londres, il veut poursuivre sa route en parallèle de celle de Teddy Riner, pour atteindre ensemble les sommets de l'Olympe.

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