Erwann, il s’agit du plus mauvais bilan de l’équipe de France d’escrime depuis 1960. Comment expliquez-vous le zéro pointé français ?« Il faut que ça tombe sur nous. C’est une sale semaine. On n’était pas venus pour ça, on était bien préparés. On avait tout pour réussir et on a tout foiré sur deux relais. On prend les devants mais une fois qu’on est derrière, c’est fini. On est à plus 10. On doit tuer le match, gagner tranquille. On peut s’en prendre qu’à nous-mêmes ».Il y a clairement une fébrilité individuelle qui rejaillit sur le collectif…« Quand on entend les gens dire qu’on n’est pas bons, pas au niveau, c’est faux. Mais on est passés à côté des Jeux. Globalement on n’est pas loin quand même. Il manque un peu de confiance, un peu plus de sérénité à des moments où on mène nos matches, que ce soit en individuel ou par équipes. On n’arrive pas à conclure contrairement à d’autres qui osent, qui tentent. On baisse la tête dès qu’on prend des touches. Forcément ça met en confiance les autres et c’est plus difficile pour nous ».Comment faut-il faire pour réagir et se relancer ?« Je crois qu’on arrive à la fin d’un cycle. Il y a beaucoup de choses à changer. Après, sur les tireurs présents ici, on n’était pas à la rue non plus. On aurait pu faire beaucoup mieux (silence). Il faut regarder les résultats sur une année. C’est dur de faire un bilan sur une compétition. Mais c’est vrai qu’on a été nuls. Il y a beaucoup de choses à revoir sur les tireurs, sur les entraîneurs, les dirigeants. Nous on va essayer de vite se remettre au boulot après de courtes vacances. Il va falloir se remobiliser et s’entraîner encore plus pour avoir des résultats ».