Onze concours dans l'année, deux défaites. Avec un tel bilan, Renaud Lavillenie ne peut faire autrement qu'admettre qu'il fait partie des favoris. "Je ne suis pas seul au monde, loin de là", dit-il. "Je fais partie des favoris, mais je ne suis pas le favori. La perche est tellement aléatoire. Et je ne suis pas le seul à avoir sauté haut." Reste qu'il ne cache pas que ses ambitions sont élevées: "Je ne suis pas là pour me promener. Mon objectif, c'est repartir avec une médaille. Ce sera déjà une réussite. Mais rien n'est gagné d'avance."Comme certains perchistes qu'il a croisés au village olympique, le Français avoue avoir "hâte d'entrer dans l'arène", mais lui a sans doute emmagasiné un peu plus de confiance que les autres. "Les deux dernières semaines ont été plutôt positives. J'ai pu bien travailler, techniquement et physiquement. J'arrive comme il faut. C'est une très bonne chose, mais on remet les compteurs à zéro.""Je sais ce que je vaux"Bien évidemment, les deux défaites à Londres et en Pologne pourraient fendiller son armure. Pas du tout. "J'ai fait un très très bon début de saison avec beaucoup de victoires. Je savais que ce serait dur après. Il fallait décompresser suite à Helsinki (championnats d''Europe, Ndlr), et remettre la machine en route. Sur ces deux réunions, c'est des concours de circonstance. Si moi je perds ma confiance, que font les autres qui ratent deux compétitions et qui n'ont pas gagné avant?" Et de préciser: "Je sais ce que je vaux. Je n'ai pas de raison de douter, simplement parce que c'est les Jeux Olympiques. Depuis l'hiver 2009, j'ai eu très peu de déceptions. J'ai une régularité au plus haut niveau."Lavillenie ignore quel sera le déroulement du concours: "Ce n'est pas parce qu'il y a eu des grosses performances avant les Jeux qu'il y aura un gros concours. Ce ne sont pas les bilans qui font les performances d'un championnat. Mais le niveau est très intéressant."Le portrait de Renaud Lavillenie en vidéo :Voir la video