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La question du porte-drapeau fait débat

Le nom du porte-drapeau de la délégation française sera dévoilé le 10 juin à Roland-Garros, le jour de la finale messieurs du tournoi du Grand Chelem. Une femme (l'escrimeuse Laura Flessel) et trois hommes (le vététiste Julien Absalon, le nageur Alain Bernard et le basketteur Tony Parker) sont en lice.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Tony Parker

Il y a quatre ans, c'est à J-100 que le nom de Tony Estanguet  était sorti du chapeau. "J'avais eu cet honneur immense", s'est souvenu avec émotion le kayakiste. "Mais je ne suis pas inquiet. J'ai envie de vous rassurer  en vous disant que quoi qu'il arrive le successeur sera un beau porte-drapeau",  a ensuite développé le double champion olympique. "C'est vrai que cette année il y a un peu un grand écart quand on regarde  le profil des prétendants, mais quoi qu'il arrive ça va bien se passer".

Bernard ou Flessel pour services rendus

Alors qu'en janvier Denis Masseglia, le président du CNOSF avait promis que  l'annonce ne dépasserait pas J-100, un comité a du être formé pour trouver  l'oiseau rare. "On a souhaité se donner un peu de temps pour analyser la situation,  indépendamment justement de la pression du temps", a expliqué M. Masseglia. Chez les sportifs, la question divise. Pour le moment, quatre noms reviennent le plus souvent. Tony  Parker, qui s'est porté de lui-même candidat, au grand agacement des olympiens anonymes qui "votent" Laura Flessel (pas encore assurée  d'être présente à Londres), Julien Absalon ou Alain Bernard, autant de champions olympiques.

Parker ouvertement candidat

"Ce débat a lieu, car Tony Parker a dit en premier qu'il était intéressé et  qu'il faisait acte de candidature", explique Denis Masseglia. "Mais je ne pense  pas qu'il faille l'interpréter comme étant un positionnement en terme de  rivalité entre représentants d'un sport dit professionnel et d'un sport  amateur. Les valeurs de sport, de compétitivité ne sont pas l'apanage d'un  sport par rapport à un autre".

Le judoka Teddy Riner - un temps pressenti mais qui a de lui-même repoussé  cette éventualité pour pouvoir se concentrer sur ses combats - se montre lui  enthousiaste. "Une femme serait la bienvenue, je ne suis pas un macho. Ca fait longtemps qu'on n'a pas eu de femme. Laura  Flessel, Lucie Decosse... Le porte-drapeau devra surtout pouvoir tirer toute la  délégation vers le haut. Il devra pouvoir parler à n'importe quel sportif".

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