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L'escrime tricolore tourne la page de Londres à J-115 de Rio

La Fédération française d'escrime a fêté le J-115 avant les Jeux de Rio au siège du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ce mardi soir. Le chiffre 115 est symbolique puisque c'est le nombre total de médailles ramenées par ce sport dans l'histoire des Jeux Olympiques. L'escrime reste pourtant sur un zéro pointé à Londres, en 2012. Mais la page est tournée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Les sélectionnables de l'équipe de France d'escrime

"Après les JO de Londres, notre but était de redonner du dynamisme et une démarche positive aux équipes." Christian Peeters, le Directeur technique national (DTN) a ainsi tenu à expliquer tout le chemin qui a mené l'escrime tricolore du zéro pointé de Londres à un parcours quasi parfait dans les qualifications. Quatre équipes sur quatre possibles iront à Rio, 15 tireurs sur un maximum de 16 ont obtenu leur quota. Et lorsque Denis Masseglia, le président du CNOSF évoquait une "escrime française (qui) doit retrouver toute la place qui est la sienne" pour poursuivre "l'aventure déjà entamée", le DTN annonçait les objectifs chiffrés pour Rio-2016: "Avec quatre médailles, je considérerais que c'est un succès". Avec une ou deux médailles en or, le bonheur serait total.

Car l'escrime est traditionnellement le plus grand pourvoyeur de médailles pour la France. 115 médailles depuis le début des JO, c'est énorme. "Ca symbolise de la meilleure des manières la contribution de l'escrime au sport français", précise Isabelle Lamour, présidente de la FFE. "Après Londres, les athlètes et les entraîneurs ont su relever le défi", ajoutait-elle. En 2012, la crise était sur la piste, mais aussi en-dehors. Aujourd'hui,  tout semble apaisé. En présence des sélectionnables, un film sur les heures de gloire passées, en présence de quelques champions olympiques (Philippe Riboud, Philippe Omnès, Jean-François Lamour...), étaient là pour transmettre la flamme à la jeune génération.

C'est même sur une piste improvisée de l'auditorium du CNOSF que cela s'est traduit dans les faits. Une rencontre par équipes entre l'ancienne génération championne olympique (Jeannet, Guyart, Sanson) et l'actuelle (Borel, Elisson, Berder) a permis aux "vieux briscards" de démontrer qu'ils avaient de beaux restes. Sur les trois armes, les anciens se sont imposés (15-12). Le passage de témoin s'est aussi fait par la parole, avec les conseils de Philippe Omnès, champion olympique de fleuret en 1992 et champion du monde en 1990: "Il faut de l'abnégation lors de la préparation, ne pas se laisser distraire par tout cet émerveillement du village olympique, et ne pas se mettre trop de pression lors de la compétition. Il faut tirer comme si c'était les championnats de France."

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