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JO 2032 : Séoul choisi par le Sud pour la candidature commune des deux Corées

Séoul a été choisie comme ville du sud dans une candidature commune des deux Corées aux Jeux Olympiques 2032. Pyongyang devrait représenter le nord pour cette candidature historique décidée après un rapprochement entre les deux pays de la péninsule.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 2min
 

La Corée du Sud a sélectionné Séoul comme ville candidate à l'organisation des jeux Olympiques d'été de 2032, qu'elle espère accueillir conjointement avec le Nord. Les deux Corées informeront officiellement vendredi le Comité international olympique, lors d'une réunion du CIO à Lausanne, de leur décision de se porter candidates.

La Corée du Nord devrait annoncer dans les prochains jours le nom de sa ville candidate, qui sera probablement Pyongyang, ont annoncé à l'AFP des responsables sud-coréens.

Un rapprochement qui se poursuit

La décision d'une candidature commune -ainsi que celle d'une participation conjointe aux Jeux d'été de Tokyo en 2020- avait été prise à la suite d'une série de rencontres intercoréennes en 2018, année marquée par une remarquable amélioration du climat dans la péninsule qui était encore en 2017 au bord de la guerre nucléaire.

Lors d'une réunion lundi du comité olympique sud-coréen, Séoul l'a emporté sur sa rivale, la grande ville portuaire de Busan, dans le Sud. Le maire de Séoul Park Won-soon a affirmé qu'il s'assurerait que cette candidature soit une occasion de "changer le destin de la péninsule coréenne".

Les Jeux de la paix ?

"Si les JO de 1988 à Séoul furent 'les Jeux de la réconciliation' dans un contexte de Guerre froide entre l'Est et l'Ouest, si les Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 furent un pas vers la paix, les Jeux olympiques de 2032 seront promus comme la dernière étape pour établir la paix", a-t-il dit.

La Corée du Nord avait boycotté les Jeux d'été de 1988 à Séoul. Mais lors des Jeux d'hiver de Pyeongchang 2018, les deux Corées avaient aligné pour la première fois une équipe olympique unifiée dans le tournoi féminin de hockey sur glace. Techniquement, Nord et Sud sont toujours en guerre, puisque le conflit de 1950-1953 s'est arrêté sur un armistice, et non un traité de paix.

Mais les JO-2018 ont cristallisé un rapprochement spectaculaire, débouchant sur l'organisation successive de trois sommets entre les dirigeants Kim Jong Un et Moon Jae-in, ainsi qu'une rencontre historique entre M. Kim et le président américain Donald Trump en juin à Singapour. Un second sommet Trump-Kim se tiendra à la fin du mois. Une candidature commune à l'organisation de JO n'en pose pas moins d'importantes difficultés, tenant notamment au fait que Pyongyang demeure sous le coup de sanctions drastiques de la communauté internationale pour ses programmes nucléaire et balistique interdits.
 

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