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JO 2018 - Skicross : Les Bleus et le rêve du double triplé

Or, argent, bronze: il y a quatre ans à Sotchi, les Français avaient réussi un retentissant triplé olympique lors de l'épreuve de skicross. Et comme deux des trois médaillés sont encore de la partie à PyeongChang, la tentation est grande de rêver à un exploit réédité.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Jean-Frédéric Chapuis et Arnaud Bovolenta voient venir les questions de loin. Dès qu'ils entendent "en 2014 à Sotchi...", un petit sourire amusé apparaît sur leur visage, car ils savent que le mot "triplé" ne devrait pas tarder à arriver. En 2014 à Sotchi, donc, Chapuis a été sacré champion olympique. Autour de lui sur le podium, ses copains de l'équipe de France, Bovolenta en argent et Jonathan Midol en bronze. Midol n'est plus là, mais avec les médaillés olympiques Chapuis et Bovolenta et les très solides Terence Tchiknavorian et François Place, respectivement 5e et 6e de la Coupe du Monde en cours, les Bleus gardent un oeil sur chacune des trois marches du podium de PyeongChang. "C'est sûr qu'on nous en parle beaucoup. Mais il faut se rendre compte qu'un triplé c'est quelque chose d'exceptionnel", prévient tout de même Chapuis, sans doute la meilleure chance française, champion du monde en 2013 et vice-champion du monde en 2015 en plus de son or olympique. "Pour que ça arrive, il faut vraiment que les planètes soient alignées. Il faut que les quatre soient bien répartis dans le tableau, que tout le monde soit en forme le même jour. C'est vraiment de la chance. Ca n'est pas impossible de le faire mais il faut bien réaliser que les chances sont très minimes", développe-t-il.

"Nouvelle histoire"

Mais, pris individuellement, chacun des quatre Français est "une très bonne chance de médaille", reconnaît le skieur de Val Thorens. Attention tout de même, car il y a moins d'une semaine, les Françaises du snowboardcross se sont présentées au départ avec la même étiquette de potentielles pourvoyeuses de multiples médailles pour finalement se contenter du bronze de Julia Pereira de Sousa, la moins attendue des quatre. Du coup, Arnaud Bovolenta préfère se concentrer sur lui que sur un possible podium 100% Bleu. "Ce triplé, je n'y pense plus. Je sais que j'ai cette médaille à la maison mais ici, c'est une nouvelle histoire. L'objectif c'est de faire une deuxième médaille, je ne pense qu'à ça et j'oublie celle de Sotchi. Mon but c'est toujours le podium, que ce soit en Coupe du Monde ou aux Jeux", assure-t-il. Le skieur d'Arêches Beaufort, près d'Albertville, sait aussi que l'objectif médaille est le même pour ses trois collègues. "On a une grosse équipe de France, avec neuf mecs au début pour quatre places. La qualification pour les Jeux a été ardue jusqu'au bout. On avait tous fait des podiums, il y a des vainqueurs de Coupe du Monde qui sont pas aux Jeux", rappelle-t-il. Sotchi oublié ou repoussé dans un coin reculé de leur mémoire, les Français sont donc pleinement tournés vers PyeongChang et le Phoenix Snowpark. Revenus d'un stage de préparation physique au Japon, Chapuis, Bovolenta, Place et Tchiknavorian ont découvert mardi "une belle piste, large, avec de la place pour doubler et un peu plus de pente qu'à Sotchi", selon le vice-champion olympique en titre. Les adversaires les plus dangereux pourraient être les Suisses Marc Bischofberger et Alex Fiva, respectivement premier et troisième de la Coupe du Monde. Mais on peut aussi espérer voir du Bleu partout.

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