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JO 2018: des Jeux dopés aux nouvelles technologies

Simulateurs de snowboard, de fitness, de ski alpin ou de bobsleigh: la réalité virtuelle est très présente dans le parc olympique de PyeongChang. La foule est dense ce vendredi, et des files d'attentes se forment un peu partout pour chausser des lunettes 3D et prendre part aux activités proposées, dans les trois pavillons futuristes voués aux nouvelles technologies. Celles-ci sont partout aux Jeux: cela va du balai intelligent utilisé au curling aux combinaisons de certains patineurs de vitesse, de services de traduction automatique à des véhicules autonomes, de bus électriques pour les visiteurs aux drones qui ont illuminé la cérémonie d'ouverture.
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A PyeongChang, la flamme olympique a été transmise à un drone (JUNG YEON-JE / AFP)

par notre envoyé spécial à PyeongChang

Parmi les pavillons, celui de Samsung, partenaire officiel des Jeux et firme emblématique de la réussite coréenne, n'est que l'un de ses neuf show-rooms répartis sur les différents sites olympiques, tandis que le géant de l'électricité coréen, KEPCO, et celui des télécommunication KT, arborent chacun un pavillon sur deux étages.

Les Jeux de PyeongChang resteront indubitablement les plus "technos" de l'histoire. Dans un pays qui se veut la Mecque de l'innovation, avec des entreprises comme Samsung ou LG, une occasion rêvée pour peaufiner son image en surfant sur une thématique, le sport, qui se marie idéalement avec les nouvelles technologies.

Drones, 5G et VR

C'est pourtant la firme américaine Intel qui a frappé d'emblée un grand coup. Partenaire technologique du CIO, elle a réalisé une première mondiale en lançant simultanément 1.200 drones lumineux dans le ciel lors de la cérémonie d'ouverture, s'élevant comme des oiseaux géants pour former à la perfection les sept anneaux olympiques.

Mais c'est dans la 5G et la VR (Réalité Virtuelle) qu'Intel aura mené les expérimentations les plus marquantes pour l'avenir. En partenariat avec KT, Intel a déployé localement un réseau mobile 5G, une technologie qui devrait à terme remplacer la 4G, et sera jusqu'a 10 fois plus rapide.

Les spectateurs n'ont toutefois pu profiter de la 5G que dans des zones dédiées, sur des tablettes proposées par Intel. La 5G lui a surtout offert l'occasion d'expérimenter un transfert ultra-rapides de données sur une trentaine de sites de compétition. Un dispositif inédit qui a permis d'alimenter en flux d'images issues de caméras VR une applications déployée par le CIO. Des flux diffusés pour moitié en direct (en 180 degrés 3D) et pour l'autre à la demande (en 360 degrés). KT de son côté, ambitionne un  lancement commercial de son réseau 5G l'an prochain, ce qui constituerait une première.

Balai intelligent

Côté coréen, la palme de l'innovation spectaculaire est revenue à Hyundai, premier constructeur automobile du pays, qui sur le parc olympique fait tester aux visiteurs son SUV autonome, le Nexo. Un véhicule futuriste qui a connu son baptême sur route au début du mois entre Séoul et PyeongChang, un trajet de plusieurs heures effectué sans incident et sans aucune intervention humaine.

Hancom a mis au point de son côté l'application de traduction officielle des Jeux, GenieTalk, qui permet une traduction en temps réel des langues les plus courantes vers le coréen.

Dans un registre plus étonnant, on a aperçu le "Smartbroom" ou balai intelligent, une invention canadienne vendue à plusieurs des 13 équipes de curling en compétition. Explication: le mouvement du balai réchauffe la glace devant la pierre de curling, et crée des micro-griffures sur la glace qui permettent aux joueurs de mieux contrôler la trajectoire de la pierre. Le modèle intelligent est équipé de capteurs qui mesurent ces mouvements, les analysent sur un écran intégré au balai, et permettent au joueur d'optimiser ses mouvements.

Robots skieurs

Du côté du patinage de vitesse, on a vu apparaître chez les Canadiens la "combinaison intelligente", dont le matériau est parsemée de billes en céramique de 1,5 millimètre de diamètre qui améliorent l'aérodynamisme du vêtement, et donc en théorie la vitesse du patineur.

Mais indéniablement, ce sont les robots skieurs qui auront marqué les esprits dans le grand public: les huits robots, developpés chacun par une entreprise coréenne ou un centre de recherches, ont participé à une compétition non-officielle avant les Jeux, non loin de PyeongChang. Les images de leur descente en slalom, pour le moins maladroite, ont fait le tour du monde.  

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