Cet article date de plus de huit ans.

JO 2016: Un chef antiterroriste brésilien vient en France pour discuter d'une éventuelle menace

Un haut dirigeant du renseignement brésilien doit se rendre lundi à Paris afin de s'informer auprès des services français sur le projet d'attentat contre des athlètes français lors des JO-2016 à Rio révélé cette semaine, a annoncé samedi un responsable brésilien. "L'Abin (Agence brésilienne du renseignement) envoie lundi en France son directeur d'antiterrorisme pour discuter avec les services de renseignement français afin d'étudier sur place ce qu'il en est de ce projet, si projet il y a eu", a déclaré Saulo Moura da Cunha, coordinateur du renseignement brésilien pour les JO-2016 (5-21 août).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

"A partir de ce voyage et de nos discussions, nous allons procéder à des réévaluations", a-t-il ajouté. "Pour l'instant, nous sommes dans le champ des suppositions. Le gouvernement français nous a invités pour en discuter. Ensuite, nous pourrons prendre une position". La France a été informée d'un projet d'attentat contre des athlètes français lors de ces JO, selon le chef des services de renseignement militaire cité dans un document officiel. Il s'exprimait fin mai devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats commis à Paris en 2015, qui a remis son rapport dans la semaine.

Le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, avait assuré vendredi n'en avoir pas été alerté par Paris, et l'avoir appris par la presse. Le renseignement antiterroriste mobilisera "autour de 2000 hommes" dont "environ 1100 sont dans la ville de Rio", a précisé M. Moura da Cunha, qui s'exprimait devant la presse en marge d'une simulation d'opération antiterroriste à la gare ferroviaire de Deodoro, un des quatre pôles olympiques des Jeux cariocas. Vendredi, le gouvernement brésilien a annoncé le renforcement de son dispositif de sécurité pour les Jeux Olympiques de Rio (5-21 août) au lendemain de l'attentat de Nice qui a fait 84 morts et plusieurs dizaines de blessés, et qui a été revendiqué samedi par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'Abin (Agence brésilienne de renseignement) avait détecté en juin des messages en portugais liés à l'EI sur une application de messagerie instantanée. Le dispositif de sécurité des JO, qui fonctionnera à plein à partir du 24 juillet, comprend quelque 85.000 membres des forces de l'ordre - 47.000 policiers et 38.000 militaires - pour assurer la protection des 10.500 athlètes et des officiels, journalistes et 500.000 touristes du monde entier attendus pour les Jeux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.