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France-Serbie : Les Bleus n'ont pas tout perdu contre la Serbie

La défaite contre la Serbie (77-79) à Bercy est une petite alerte pour les Bleus à quinze jours du TQO (5 au 10 juillet). Mais de Thomas Heurtel à Vincent Collet en passant par Boris Diaw, tous voulaient plutôt mettre l’accent sur les points positifs, en n’omettant pas ce qu’il reste à travailler.
Article rédigé par franceinfo
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Boris Diaw et Tony Parker, les deux joueurs de l'équipe de France (PHILIPPE MILLEREAU / DPPI MEDIA)

Trop court ?

Ce match à Bercy était le premier de l’équipe de France au complet. Sans les blessés (Mickaël Gelabale) et les joueurs qui doivent régler leurs situations (Nicolas Batum), Vincent Collet a pu aligner une équipe qui ressemblera à celle qui débutera le TQO contre les Philippines le 5 juillet à Manille. Arrivé vendredi des Etats-Unis, avec seulement deux entraînements dans les jambes, Tony Parker a joué près de 29 minutes. Le manque de temps a obligé Collet a tout de suite mettre dans le bain la star des Bleus. "On savait que ça allait être une préparation courte, donc il faut qu’on soit tout de suite dedans. Le premier match du TQO est dans deux semaines, il va falloir qu’on soit prêt physiquement et stratégiquement, a assuré Boris Diaw. Cela prendra quelques entraînements alors qu’on a fait que deux avant le match". "Pour toutes les équipe c’est pareil, a souligné Thomas Heurtel, on va essayer de travailler dur et d’être le plus prêt possible pour le TQO". "On va avoir sept ou huit séances d’entraînement maximum, a précisé le sélectionneur, pour pouvoir tout préparer, tout affiner". Notamment progresser au rebond, un secteur où les Bleus ont été dominé par les Serbes (30 prises à 37).

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Les satisfactions

La défaite n’a pas miné les esprits. En bon capitaine, Boris Diaw a eu un mot pour ses coéquipiers qui "se sont tous donnés". "Personne ne s’est économisé", s’est satisfait 'Babac'. Lui le premier avec ses 14 points, meilleur marqueur des Bleus. Tony Parker, en délicatesse avec son shoot longue distance et attendu par les Serbes qui ne lui ont pas facilité la vie lors de ses tentatives de pénétration, a été moins efficace (10 points à 1/11). Mais Vincent Collet a tenu à souligner l’intensité mis par le joueur des Spurs. Plus globalement, il a salué l’état d’esprit de ses joueurs : "Ce soir (mardi soir, ndlr) il était là, il y avait une vraie volonté des uns et des autres de s’investir, on a fait pas mal de stops, on a gagné l’évaluation, on les laisse à 43% de réussite… c’est pas mal".

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Nouvelle donne ?

Très en vue durant la rencontre, Thomas Heurtel (13 points), a profité de la redistribution des cartes en attaque. Une nouvelle donne qui est dans l’air du temps chez les Bleus. "On n’en a pas forcément parlé, mais nous sommes tous des joueurs intelligents, a déclaré le joueur d’Istanbul, chacun sait son rôle et s’adapter". 'TP' le premier, lui, qui est prêt "à tout faire pour ramener une médaille olympique". "Il a mis sur orbite plusieurs fois Nando (De Colo) ou Thomas (Heurtel)", a reconnu Collet qui cogite pour trouver la bonne formule et composer avec l’état de forme de ses joueurs. L’expérimentation d’un cinq de petites tailles avec deux ou trois arrières et deux intérieurs "petits" pourrait être reconduite.

"Ce que vous avez pu voir ce soir, on va le reproduire, a-t-il promis. On a tenté de jouer petit, le plus souvent on aura deux arrières systématiquement sur le terrain pour essayer d’avoir une double lame". Une perche pour Heurtel qu’il a parfaitement saisie. "Je suis dans une bonne dynamique, j’ai fini la saison il y a peu, a-t-il souligné. Je vais continuer à jouer mon jeu et d’aider l’équipe au maximum". Heurtel a une revanche à prendre, lui, qui n’était pas de l’aventure de l’Euro l’an dernier. "J’ai une grosse motivation. L’année dernière, j’étais très déçu de ne pas être dans le groupe, mais c’était aussi de ma faute, je n’avais pas fait de bons matches de pré-saison, ni durant la préparation. Cette année, je vais faire le maximum".

Le retour à Belgrade

La rencontre a été marquée par un incident de jeu. Une grosse altercation entre Nando de Colo et Alexis Ajinca d’un côté et Nikola Jokic de l’autre. L’intérieur serbe s’est d’abord chauffé sous l’anneau avec l’arrière tricolore avant qu’Alexis Ajinca vienne mettre de l’ordre. Plutôt violemment. Juste de quoi faire monter la température de quelques degrés. Les expulsions qui ont suivi ont calmé tout le monde et ont cassé l’élan des Bleus qui menaient de 13 points à ce moment-là (57-44).

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"Cela change le momentum, a avoué Diaw, on était sur une phase positive et derrière on s’est relâché et eux sont montés en agressivité. "Ce sont des gestes un peu stupides", a regretté Heurtel qui laissent présager d’un retour bouillant à Belgrade samedi prochain. "On aura un accueil difficile là-bas, dans une salle chaude en plus, mais on va essayer de passer outre", a prévenu le meneur. "On s’entendait très bien avec la fédération et les joueurs serbes, a noté Joffrey Lauvergne, ce n’est pas très bien que ça se passe comme ça". Que l’intérieur se rassure, Alexis Ajinca a tweeté dans la foulée pour s’excuser et apaiser un peu les tensions.

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