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Entre modernité et histoire, le Lord's Cricket Ground

Parmi les hauts lieux du sport britannique qui accueillent les Jeux Olympiques de Londres, le Lord's Cricket Ground représente le berceau de ce sport. C'est ici que le concours de tir à l'arc se déroule.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Une enceinte cernée par un mur de briques marrons foncées par le temps, et des tribunes métalliques blanches, qui semblent avoir été posées là hier. Le Lord's Cricket Ground respire l'histoire, et en même temps la modernité. Les arcanes en briques sont toujours là, de même que les petits couloirs et les escaliers qui mènent aux tribunes, des bureaux aux portes en bois vert avec des persiennes en bois sur les fenêtres pour en assurer la discrétion. Beaucoup d'éléments rappellent que ce stade est né au 19e siècle. Mais autour, tout est moderne. Les tribunes bien évidemment, qui donnent à ce stade des allures de Charléty, avec ses escaliers en métal, des ascenseurs, des sièges en plastique blanc, et tout autour, des immeubles, certains modernes, d'autres plus anciens. Dans ce modernisme, l'Histoire se fraie un passage, avec des grandes photos des joueurs légendaires, et cette pancarte: "Home of cricket". C''est ici qu'est né le cricket, c'est ici que pendant longtemps la Fédération internationale a eu son siège.

Le pavillon, sanctuaire de l'histoire du cricket

Mais pour repartir dans le passé, il faut aller jusqu'au pavillon. Tout en briques, très haut, il surplombe le terrain, et dans son dos, de petits jardins tellement "british", avec des bancs en bois, des arbres. Pénétrer à l'intérieur, c'est comme entrer dans le Saint des Saints. De très larges escaliers au style victorien, d'immenses tableaux de portraits d'illustres membres de ce club, des plaques commémoratives alignant les noms des membres qui ont perdu la vie lors des guerres, "and last but not least", les noms gravés de tous les présidents, sur un énorme tableau de bois. Et la liste est longue, puisque l'entité est née en 1825. Cela fait donc près de trois siècles que les hommes se succèdent pour faire perdurer l'histoire, la tradition. Et c'est dans ce pavillon que se trouvent encore les bancs en bois peints en blanc, d'un autre temps, qui font face au stade et à ses tribunes modernes.

Ici, c'est le sanctuaire. Ici, le concours olympique de tir à l'arc a pris place, en prolongeant ces codes. Pour la modernité, deux tribunes ont été montées de chaque côté de l'air de tir, et la sono envoie du Katy Perry en sourdine pour faire monter l'ambiance. Pour la tradition, c'est ce silence, quasi religieux, qui précède chaque tir. Pas un bruit, pas un son, seulement le bruit de l'arc qui se détend, de la flèche qui fend l'air et arrive sur la cible. Le speaker annonce le résultat, le public applaudit plus ou moins fort en fonction de la précision du tir. Derrière, la cible, deux énormes structures aux couleurs des JO sont posées là, avec deux écrans géants de part et d'autre. Le mélange, toujours le mélange...

L'ambiance lors du dernier duel de Gaël Prévost

 

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