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Des athlètes russes, suspendus à vie après Sotchi 2014, se défendent devant le TAS

Suspendus à vie par le Comité international olympique (CIO) pour avoir profité d'un système de dopage organisé d'Etat, huit hockeyeurs et deux lugeurs font face au Tribunal arbitral du sport (TAS). Dix des 42 sportifs russes, qui précèdent des skieurs de fond, vont tenter de montrer leur innocence afin de pouvoir peut-être participer aux prochains Jeux Olympiques de Pyeongchang. Leur audition devrait se terminer au plus tard samedi. Les décisions seront rendue le 30 ou le 31 janvier prochain, à dix jours du début des JO en Corée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le lugeur russe Albert Demchenko, médaillé d'atgent en luge simple et en relais par équipes à Sotchi en 2014, avant d'être suspendu et déchu par le CIO (VALERIY MELNIKOV / RIA NOVOSTI)

A Sotchi, en 2014, les athlètes russes avaient raflé 22 médailles (4e place au classement des médailles), dont 9 en or. Mais la commission d'enquête McLaren avait décrit un système de dopage organisé par le pouvoir russe, provoquant les premières sanctions à l'encontre des sportifs mais aussi de la lutte antidopage russe et des dirigeants. Près de quatre ans après, à la veille de l'ouverture des Jeux Olympiques de Pyeongchang, certains athlètes tentent de se disculper. C'est le cas de 8 hockeyeurs, mais également deux lugeurs: Tatyana Ivanova, médaillée d'argent par équipes à Sotchi, et Albert Demchenko, également en argent en luge monoplace. Depuis l début de la semaine, tout le monde se trouve au Tribunal arbitral du sport (TAS).

Une semaine d'auditions, un verdict la semaine prochaine

La première journée d'audience, lundi, a été marquée par le témoignage durant quatre heures, à distance, du lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov, réfugié aux Etats-Unis. Rodchenkov, dont les révélations avaient mis au jour l'ampleur du système étatique de dopage, s'est réfugié aux Etats-Unis en 2016, disant craindre pour sa vie après les morts brutales et rapprochées de deux responsables de l'agence russe antidopage (RUSADA). Mercredi, c'est le juriste canadien Richard McLaren, auteur d'un rapport pour l'Agence mondiale antidopage (AMA) sur ce système de dopage en Russie, qui a apporté son témoignage. "Les bobeurs seront entendus vendredi soir ou samedi matin en fonction de l'avancement de la procédure", a précisé la même source, ajoutant que "la fin de l'audience est toujours prévue pour samedi après-midi".

Les décisions doivent être rendues le 30 ou le 31 janvier, a précisé lundi le TAS, alors qu'une vingtaine de sportifs peuvent en théorie espérer participer aux JO qui débutent le 9 février. Tout cela intervient alors que le CIO a dévoilé, lundi, une liste de 111 sportifs qui ne seront pas admis aux prochains JO, sur une liste de 500 athlètes soumise par le comité olympique russe. A Pyeongchang, les sportifs russes engagés le seront sous bannière olympique.

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