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Bescond émue, Brunet frustrée

Anaïs Bescond s’est montrée terriblement affectée après sa 5e place en sprint ce dimanche à Sotchi. La Jurassienne, les larmes aux yeux, a entrevu la médaille avant d’être doublée sur la fin (à 29 secondes). Son émotion contrastait avec le sentiment d’échec affiché par Marie-Laure Brunet et avec la joie simple d’une Marie Dorin-Habert déjà contente d’être là.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La biathlète française Anais Bescond

Des sanglots dans la voix, Anaïs Bescond n’a pas feint son immense déception d’être passée tout près d’une belle consécration sur le site de Laura. « C’est un vrai sentiment de déception parce que j’y ai cru un moment », a-t-elle poursuivi. « Bon, je savais que j’avais un petit dossard et qu’il y avait encore du monde derrière. J’avais vraiment envie de monter sur ce podium et puis non… Le sort en a été autrement. Il y aura la poursuite après demain pour remettre les pendules à l’heure », a-t-elle confié sans vraiment y penser en cet instant pénible, devant des journalistes compatissants.

Bescond les yeux humides

« C’est vraiment encourageant pour la poursuite, a-t-elle repris. « J’étais devant aujourd’hui. Je me suis dit après mon premier tir : c’est fini. Et puis en fait, non. Ca a failli payer ». « Je me suis transformée depuis ma victoire à Antholz. Je suis arrivée ici pleine d’envie. Y a pas de raisons, ça va finir par le faire ».

Très loin de la Slovaque Anastasiya Kuzmina qui a conservé son titre, Marie-Laure Brunet (56e à 2 minutes 20) restait de son côté incrédule devant sa prestation : aucune faute au tir mais une lenteur rédhibitoire sur les skis. « Je suis très déçue car j’avais bien préparé ces Jeux », a-t-elle expliqué.

Brunet incrédule, Dorin souriante

« Les voyants étaient au vert et j’avais beaucoup d’ambition. Je croyais que je serais bien physiquement mais ça n’a pas été facile. Je ne trouve pas d’explications aujourd’hui. J’étais dans le dur de suite. Je me mets à saigner du nez dans la courbe alors que ça allait jusque-là. J’ai senti que les sensations n’étaient pas bonnes mais ça ne l’a pas du tout fait. C’est physique, je n’avais pas du tout de punch. Je vais tenter de me refaire sans tout remettre en question ». Cette dernière qui a finalement décidé de renoncer à la poursuite de mardi.

Seule Marie Dorin (20e à 48 secondes) repartait sans dépit: « Je ne peux pas être déçu vu d’où je reviens (elle est restée incertaine jusqu’à quelques jours des JO à cause d’une blessure, NDLR). Je n’étais pas sûre de participer aux Jeux. Je termine à une cinquantaine de secondes, c’est plutôt pas mal étant donné mes capacités physiques du moment ». Et de conclure, toujours optimiste : « Vu le retard que j’ai, ça va être dur de faire une place pour la poursuite mais j’essaie de monter en puissance pour les autres courses ».

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