Cet article date de plus de douze ans.

A l'attaque du complet

Deuxième acte de la trilogie du concours complet, le cross va attirer une foule énorme aujourd'hui à Greenwich Park, déjà nombreuse lors du dressage. Outre le public, les conditions climatiques changeantes peuvent jouer des tours.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
L'obstacle N.8 du concours complet

Le cadre est magnifique. Greenwich Park, classé au patrimoine de l'UNESCO, accueille les épreuves d'équitation depuis deux jours. Et pour la troisième journée, c'est le cross qui se trouve au programme. "Le concours complet, c’est le triathlon", résume Virginie Couperie, consultante France Télévisions. Les cavaliers vont peut-être devoir payer la rançon de la gloire. En effet, alors que les tribunes étaient déjà très garnies lors des épreuves de dressage, le cross, traditionnellement très prisé par le grand public, devrait battre des records, ce qui pourrait gêner les montures.

"Les chevaux vont avoir l'impression de traverser la foule", explique-t-elle. "Or, ils sont des animaux très respectueux, qui essayent plutôt d’éviter. Donc cela va leur poser un problème. Ils ne vont pas comprendre la présence de tout ce monde. Cela risque de les freiner, de les effrayer. Les cavaliers vont devoir faire un gros travail pour qu’ils aient confiance pour passer." Bien évidemment, chacun aura tenté dans les mois précédents de préparer son cheval à cette donnée. "On peut les préparer à tout. Mais rien n’entraîne aux Jeux Olympiques. C’est hors du commun. Le cheval est un animal maniaque, qui aime bien savoir ce qui va se passer. Il déteste les surprises. C’est le mental des chevaux, et celui des cavaliers, qui va faire la différence."

La pluie n'atteint pas les chevaux britanniques

Autre impondérable: la météo. Si la pluie, qui a beaucoup perturbé la journée du tournoi de tennis à Wimbledon dimanche, est de la partie, cela pourrait modifier toute la hiérarchie: "La particularité des parcours de cross, c’est qu’il y a beaucoup de dénivelés", rappelle Virginie Couperie. "Et les descentes, lorsqu’elles deviennent glissantes, se transforment en vraies patinoires. Et sous la pluie, les rênes glissent, on est mal installé sur la selle, le cheval couche les oreilles car il n’aime pas ça… Cela peut influer, mais j’en doute pour les Anglais. Ils sont habitués à la pluie, les cavaliers comme les chevaux."

Au terme des 5.7km du parcours que tous les cavaliers ont fait et refait à pied pour se donner repères visuels, distances entre les obstacles et options différentes, après 28 obstacles, ils sauront avec un peu plus de précision si leurs ambitions initiales sont toujours d'actualité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.