JO 2022 : le doyen de l'équipe de France de ski alpin "très fier" de sa médaille d'argent en descente à Pékin
Ce n'est pas un métier mais "une passion", explique à son retour en France, le vice-champion de ski alpin en descente aux JO de Pékin, Johan Clarey, 41 ans.
"C'est vraiment une passion, ce n'est pas un métier et c'est la seule condition pour réussir après 35 ans", a indiqué le vice-champion olympique, Johan Clarey, de retour des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, vendredi 11 février sur franceinfo. À 41 ans, le doyen de l'équipe de France de ski alpin a dompté la piste olympique de descente pour aller chercher la médaille d'argent en descente. Il s'est dit "très fier d'avoir fait ça à cet âge-là" et compte bien "profiter de sa médaille".
>> VIDEO. JO 2022 : revivez la course argentée de Johan Clarey, vice-champion olympique de descente.
franceinfo : Ramener l'argent à 41 ans, quel est votre secret ?
Johan Clarey : C'est vraiment une passion, ce n'est pas un métier et c'est la seule condition pour réussir après 35 ans, pour continuer à s'infliger des séances d'entraînement et prendre des risques comme on le fait. Je suis très fier d'avoir fait ça à cet âge-là. Maintenant je vais profiter de ma médaille. Je suis content d'être rentré parce que les Jeux olympiques, ça reste une bulle. On est loin de tout, de l'effervescence, loin des proches que je vais bientôt retrouver. Donc, cela fait du bien de rentrer à la maison et de voir que ma médaille a marqué un peu les gens.
Comment avez-vous vécu cette bulle sanitaire ?
Je m'étais préparé à la bulle des JO. Je l'avais mentalisée pour me dire que ça allait être compliqué, qu'il y allait avoir pas mal de choses contraignantes. On avait un test PCR à faire tous les jours, il y avait beaucoup de gens masqués. On a vu très peu de visages de la population chinoise. C'était vraiment très fermé mais ça s'est plutôt bien passé. C'était bien organisé.
Vous avez dû faire face à des conditions météo difficiles, cela n'a pas été un obstacle ?
Au début de la compétition, il a fait -25 degrés, avec beaucoup de vent, cela nous a beaucoup inquiétés. On fait un sport extérieur donc, forcément, le vent ce n'est vraiment pas notre ami. La neige artificielle, on connaît, même en Europe, même si ce n'est pas à 100%. C'est de la neige très sèche, très agressive, elle accroche beaucoup mais c'est une manière de skier, de préparer son matériel de façon différente, on s'adapte. On avait déjà eu ça aux Jeux olympiques en Corée, il y a quatre ans, donc je savais à quoi m'attendre. Ça donne un avantage à ceux qui l'avaient déjà vécu. Mais le jour de la course, on a eu des conditions plutôt stables, peu de vent, ce qui est assez rare là-bas, avec -10 degrés, c'était presque agréable. C'est ce qui fait que c'était quand même sympa à vivre.
Ce ne sont pas vos premiers Jeux, est-ce que votre expérience vous a aidé par rapport aux autres concurrents ?
Oui, j'en suis persuadé. J'ai vécu trois olympiades avant les Jeux de Pékin, c'est beaucoup. À l'époque, je ne les abordais pas forcément de la même manière. Cette fois, j'ai décidé de ne prendre que le positif en arrivant aux Jeux. C'est une grosse machine, il y a plus de médias que d'habitude. On ne fait pas des sports très exposés et ça peut déstabiliser. On vit avec plein d'autres athlètes, il y a une ambiance, une pression, qui sont différentes. Je me suis dit qu'il fallait évacuer le négatif, toutes les polémiques qu'il peut y avoir autour, même si je faisais partie des gens qui étaient contre beaucoup de choses pour aller aux Jeux en Chine mais je me suis concentré sur le sportif. Mon expérience a joué là-dessus. J'ai économisé mon énergie avant le jour J et je suis arrivé avec beaucoup de fraîcheur à ce moment-là.
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