: Reportage Paris 2024 : "Le but, c'est d'éliminer les énergies fossiles du monde de l'événementiel", selon le responsable d'EDF
Des Jeux olympiques responsables : c'est le mot d'ordre de Paris 2024. Selon les organisateurs, environ 1,58 million de tonnes de CO2 sera émis. C'est plus de deux fois moins qu'en 2012 à Londres et qu'en 2016 à Rio. À 29 jours de la cérémonie d'ouverture, les installations pour réduire l'empreinte carbone des JO sont d'ores et déjà visibles, comme dans le village olympique. EDF met l'accent sur l'énergie solaire.
Avant de laisser la place aux athlètes, les ouvriers s'activent pour les dernières finitions, rangements, signalétiques. Sur la scène, une surprenante plateforme est en train d'être installée. "On a créé en fait une centrale solaire flottante qui navigue. Cette centrale est démontable. C'est-à-dire que l'ensemble des panneaux sont pré-installés, pré-câblés et repliés dans un container. Donc pour les déployer, il suffit d'ouvrir les portes du container. On tire les ailes qui sont pré-câblées, on les ouvre comme des tables de ping-pong et on a une magnifique installation solaire qui fait 400 mètres carrés" détaille Frank Chauveau, le directeur du développement des grands projets pour EDF en Île-de-France.
"On va alimenter la Plaza Olympique"
Production quotidienne : 7 800 KWh, l'équivalent de la consommation de 80 logements. Mais pendant les Jeux, cette centrale mobile ne produira pas de l'électricité pour les appartements du village olympique. "On va alimenter la Plaza Olympique, une zone de rencontre entre les journalistes et les athlètes. Un lieu de vie qui est juste à côté. On a par exemple une structure où il va y avoir des écrans géants. Ils sont en train d'être montés. Il y a un petit supermarché provisoire aussi qui va être installé juste à côté" continue le directeur.
L'idée est d'absorber la consommation supplémentaire liée à l'organisation des jeux. Même chose de l'autre côté du village olympique avec la gare routière. Elle est surplombée d'une ombrière photovoltaïque de 800 mètres carrés. Elle a une double fonction. La première, "c'est de protéger les athlètes des intempéries" selon Franck Chauveau, le responsable d'EDF. La seconde est d'alimenter en électricité le Team Processing Center, le lieu d'accueil des délégations. Il est composé de portiques et d'ordinateurs, comme à l'aéroport.
Un tiers des véhicules pour les JO sera électrique
"Notre objectif, c'est qu'en journée, on couvre quasiment 100% des besoins du Team Processing Center avec cette installation" espère Franck Chauveau. Après les jeux, cette ombrière sera repliée comme de la moquette, car les panneaux solaires sont souples. Elle pourra alors resservir sur d'autres événements.
"Le but, c'est d'éliminer les énergies fossiles du monde de l'événementiel, quel qu'il soit. On est sur les Jeux Olympiques, mais ça pourrait être un festival ou une autre manifestation"
Franck Chauveau, responsable d'EDFà franceinfo
Les Jeux plus responsables voulus par Paris 2024 passent aussi par les transports. Sur les 3 000 voitures de l'organisation, plus d'un tiers des véhicules seront électriques.
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