Reportage "Elle a réussi tous les tests, médaille d'or !" : la torche olympique, pur produit du savoir-faire sidérurgique français

C'est à Florange, sur le site ArcelorMittal de Moselle que la torche olympique est en grande partie réalisée. L'acier qui la compose a été laminé dans cette usine que franceinfo a pu visiter.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
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La torche olympique exposée dans l'usine ArcelorMittal de Florange, en Moselle. (RAPHAEL EBENSTEIN - RADIO FRANCE)

Elle sera symboliquement allumée le 16 avril à Olympie, en Grèce, avant d'arriver en France le 8 mai à Marseille. La torche des JO de Paris, comme celle d'ailleurs des Jeux paralympiques, est le fruit d'un partenariat avec ArcelorMittal. Le géant de la sidérurgie a non seulement conçu l'objet mais en a produit au total 2 000 exemplaires. C'est sur son site de Florange, en Moselle, qui emploie 2 200 salariés, que l'acier a été laminé, c'est-à-dire compressé et modelé pour former les pièces de la torche.

Au départ, c'est un pavé de métal d'environ 20 cm d'épaisseur, baptisé la brame, qui finira étalé comme une pâte à tartiner après avoir été chauffé à très haute température, refroidi, puis compressé sur de gros rouleaux. Avec une précision qui fait la fierté de Jean-François Malcuit, le directeur du site. "Cela peut paraître assez rustique, assez grossier, mais c'est très technique. La précision en sortie est inférieure au dizième de millimètre, c'est l'épaisseur d'une feuille à papier", dit-il avec un sourire.
 
L'acier qui compose les torches fait à peine 0,7 mm d'épaisseur, il est 100% recyclé et 100% made in France, confirme Jean-Luc Thirion, responsable Recherche et Développement d'ArcelorMittal. "La torche est fabriquée avec de l'acier qui était autrefois une voiture ou une boîte de boisson. Cet acier a été coulé dans un four électrique à Châteauneuf, dans la Loire, puis il a été laminé à Florange en Moselle, il a été découpé à Wappies... Il vient complètement de France", assure-t-il.

Des torches 100% françaises et 100% recyclées


Les torches ont évidemment également subi des vérifications rigoureuses de sécurité, explique le chef du projet pour ArcelorMittal, Franck Wazilewski. "C'est exactement le même processus que pour une conception de voiture qui va subir des crash tests. Cette torche a malheureusement déjà subi pas mal de déboires. Mais elle a réussi tous les tests. Médaille d'or pour la torche !", plaisante-t-il.

L'usine ArcelorMittal de Florange a fabriqué la torche olympique. (RAPHAEL EBENSTEIN - RADIO FRANCE)

Parmi les 11 000 porteurs de la torche olympique, qui vont bientôt se relayer, il y aura Aurélie Lemière, ingénieure depuis 18 ans chez ArcelorMittal et sélectionnée notamment pour son engagement en faveur de la féminisation de l'industrie. "Je suis la seule femme ici en opérationnel parmi mes collègues présents aujourd'hui et je suis très engagée pour promouvoir la diversité et la richesse de nos métiers dans l'industrie auprès des jeunes filles", se félicite-t-elle.

Son relais est prévu non loin de Florange le 27 juin, au centre de recherche et développement d'ArcelorMittal situé à peine à quelques kilomètres de l'usine.

Dans les coulisses de la fabrication de la torche olympique : reportage de Raphaël Ebenstein

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