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Paris 2024 : recrutement, trafic renforcé... Comment les transports en commun d'Île-de-France se préparent aux Jeux olympiques

D'après l'autorité, "les recrutements et formations sont dans les objectifs" en vue des Jeux olympiques qui débuteront dans un an. Les syndicats de la Ratp, de leur côté, sont sceptiques.
Article rédigé par franceinfo - Guillaume Farriol
Radio France
Publié Mis à jour
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Île-de-France Mobilités va refondre les tarifs de ses tickets à l'unité en dès le 1er janvier 2025. (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

À un an, jour pour jour, du début des Jeux olympiques de Paris, Île-de-France Mobilités (IDFM) l'assure : elle est prête à accueillir les voyageurs. La fréquentation s'annonce inédite en plein cœur de l'été pour le réseau francilien avec près de sept millions de personnes pendant les Jeux olympiques, et trois millions au moment des Jeux paralympiques.

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IDFM estime à 500 000 spectateurs par jour le nombre de personnes à déplacer lors des JO, et 300 000 lors des Paralympiques. Certaines dessertes s'annoncent hors-normes, comme le Stade de France où l'on attend jusqu'à 1 000 personnes par minute pendant des heures. Pour acheminer les voyageurs jusqu'aux nombreux sites olympiques en région parisienne, guider les voyageurs, assurer la sécurité, entretenir le matériel et bien sûr conduire les bus, métros et RER, l'autorité qui organise les transports dans la région veut mobiliser chaque jour plus de 19 000 agents.

Du côté des nouvelles infrastructures de transports en commun, sept nouvelles stations du tramway T3B doivent être opérationnelles au printemps 2024 et la ligne 14 du métro doit être prolongée jusqu'à Orly et Saint-Denis Pleyel avec une mise en service prévue en juin 2024, un mois avant le début des Jeux.

Des syndicats inquiets

Le trafic sera également renforcé de 15% par rapport à un été ordinaire. "Nous sommes prêts. Les recrutements et formations sont dans les objectifs", rassure Île-de-France Mobilités. Mais les syndicats de la RATP s'inquiètent. Selon eux, le recrutement de 1 800 conducteurs ces derniers mois n'efface pas la pénurie de personnel d'après Covid-19. "Aujourd'hui, l'entreprise est confrontée à un problème d'attractivité, de fidélisation de ses agents, c'est-à-dire que même si elle arrive à recruter, il y a beaucoup de départs qui font que le solde reste négatif", explique Vincent Gautheron, de la CGT RATP. 

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La CGT réclame donc une revalorisation des salaires pour arrêter ces départs vers le privé. Force Ouvrière demande aussi des primes pour les agents mobilisés en plein été, pendant les Jeux olympiques. "Ce n'est pas acceptable d'avoir des salariés qui n'auraient pas de reconnaissance ou qui se verraient contraints de venir travailler par la menace, estime Jean-Christophe Delprat, en charge de la RATP chez FO, qui n'exclut pas un mouvement de grève. Des discussions vont être engagées à la RATP, tout comme à la SNCF qui gère une partie des transports d'Île-de-France. 

L'état du réseau en question 

La crainte d'un incident pendant les Jeux, à l'image de celui du 14 juin sur la ligne 4 du métro, avec des voyageurs bloqués pendant des heures, est présente. La RATP passera en revue, avant les JO, les rames, les rails, les portiques et les ascenseurs des lignes les plus fréquentées. Pour ce faire, il faut du personnel de maintenance, et d'après les syndicats, il en manque. 

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