Suspendue à 3 mètres du sol, une boîte à livres oscille au mouvement de la grue. Samedi 18 novembre, un test grandeur nature a été réalisé à Paris, avant le retrait de plusieurs centaines de boîtes pour les Jeux olympiques. Les bouquinistes sont impuissants. "On n’a jamais fait de vague, on n’a jamais dérangé personne et là on nous demande, comme si on ne faisait pas propres, de partir", déplore Jérôme Callais, président de l’Association des bouquinistes. Il rappelle que certaines boîtes datent de plus de cent ans et sont donc très fragiles. Des impératifs de sécuritéLe but est de laisser place à la cérémonie d’ouverture des JO. "Ce qu’on voit là, c’est pour retirer quatre boîtes. Il faut qu’ils en retirent 600", regrette un autre bouquiniste. Cette décision pourrait toucher jusqu’à 230 professionnels, privés de revenus sans leurs boîtes à livres. "Je pense que nous n’allons pas pouvoir travailler pendant un ou deux mois après", estime un professionnel. Les quatre boîtes ont été replacées dans la nuit du 17 au 18 novembre. Samedi matin, le préfet de police de Paris justifie ce démontage pour des impératifs de sécurité.