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JO 2024 : la sécurité, une priorité

Après les événements du stade de France lors du quatorzième sacre du Réal Madrid en ligue des champions à Saint-Denis la semaine dernière, le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques assure faire de la sécurité une priorité pour les JO, loin de toutes les polémiques. 

Article rédigé par Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La ministre des Sports, des Jeux Olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa Castera, en visite au siège du COJO cette semaine? pour une prise de contact avec les équipes des Jeux. (TWITTER / MINISTERE DES SPORTS)

Des supporters en possession de billets d’entrées valables, mais privés de finale. Une foule compressée contre les grilles du stade de France, et par endroit, repoussée avec des gaz lacrymogènes. Les images du fiasco organisationnel de la finale de la ligue des champions entre Liverpool et le Réal Madrid ont fait le tour du monde au point de pousser quelques politiques à douter de la capacité de la France à accueillir de grandes compétitions, à quasiment deux ans des JO.

"Il faut garder notre sang froid"

Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques ont observé cette séquence avec beaucoup d’attention.

"Le travail est enclenché pour les Jeux depuis deux ans, et un protocole de sécurité a même été signé en janvier 2021. Il y a beaucoup d’éléments qui ont été pensés, comme la billetterie digitale", explique Tony Estanguet, président du COJO de Paris 2024.

"La répartition des rôles entre le comité d’organisation, le ministère de l’Intérieur, le ministère des Armées, la police municipale, a été étudiée. Pour Paris 2024, quand on met au cœur de la ville et dans des endroits iconiques, la cérémonie d’ouverture et l’ensemble des compétitions, c’est que l’on est capable de garantir la sécurité, il faut donc garder notre sang-froid. C’est sûr que ce qui s’est passé doit aussi nous alerter, et on doit rester à l’écoute de tous les enseignements qui vont être tirés."   

La référence Euro 2016

Plus de 20 000 personnes, sous la responsabilité du COJO, seront mobilisées en 2024 pour assurer la sécurité à l’intérieur des enceintes sportives. Le protocole signé l’an dernier, avec une clause de revoyure à la fin de l’année, évoquait 10 000 fonctionnaires de police autour des sites, sans compter l’armée. Il faut se souvenir que 90 000 personnes avaient été mobilisées pour l’Euro 2016. L’Euro, qui doit rester  un exemple.  

 "J’étais au stade de France lorsqu’il y a eu les attentats du 13 novembre 2015", précise Brigitte Henriques, présidente du comité olympique et sportif français qui était à l’époque vice-présidente de la fédération française de football.

"On devait organiser, juste après les attentats, l’Euro 2016, et vraiment, ça ma marquée, Jacques Lambert en charge du comité d’organisation était venu nous voir. Nous étions dans un contexte dans lequel nous avions peur de la manière dont nous allions pouvoir organiser l’Euro 2016.

Finalement toute la sécurité a été revue, des moyens supplémentaires ont été mis en place et tout s’était bien passé. Donc il n’y a aucune raison pour que cela se passe mal, une fois que l’on aura tout analysé. Il faut prendre le temps de le faire." 

La cybersécurité, moins visible, sera l’autre préoccupation du COJO. La dernière estimation du budget de la sécurité était de 295 millions d’euros, avant les événements du stade de France.

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