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Jeux olympiques : Paris 2024 choisit Tahiti pour les épreuves de surf

Les organisateurs ont misé sur la plus grande probabilité d'avoir de grosses vagues en Polynésie plutôt que sur la côte Atlantique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un surfeur sur la vague de Teahupoo, à Tahiti (Polynésie) en 2011. (MAXPPP)

Tahiti accueillera les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024, révèle franceinfo jeudi 12 décembre. Le conseil d'administration de Paris 2024 a tranché et c'est le site de Teahupoo, en Polynésie qui a été privilégié aux dépens de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Lacanau (Gironde), Hossegor-Seignosse-Capbreton (Landes) et La Torche (Finistère).  

Pour le Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo), Tahiti présente beaucoup d'avantages, même si l'île est à près de 16 000 km de Paris. C'est la qualité de la vague de Teahupoo qui a fait la différence avec les autres villes candidates. Les études météorologiques et océanographiques montrent que, sur les dix dernières années, il y a eu cinq fois plus de chances d'avoir une grosse vague en Polynésie que sur le littoral Atlantique, en métropole. Un gros avantage, commente sur franceinfo Jérémy Florès, l'un des meilleurs surfeurs français de l'histoire. Marié à une Tahitienne, il connaît bien le spot puisqu'il y réside. "C'est une bonne chose parce que Tahiti a parmi les plus belles vagues au monde".

Teahupoo, au sud de l'île, fait partie en effet des spots les plus courus des surfeurs du monde entier. Depuis 1999, il accueille une des manches les plus spectaculaires du championnat du monde de surf professionnel.

C'est vrai qu'à cette période-là, on a des houles assez gigantesques pratiquement toutes les semaines. Donc on va avoir du beau spectacle !

Jérémy Florès, surfeur

à franceinfo

Pour des Jeux qui se revendiquent écoresponsables, la distance avec Paris pose question. Mais le Cojo affirme que le bilan carbone de ce choix est loin d'être astronomique. Selon des études, il est même mineur. Ces épreuves ne concernent que 48 surfeurs (sur 10 500 athlètes) dont beaucoup viennent d'Australie ou de Nouvelle-Zélande, pas très loin de la Polynésie. Sur place, 1 500 spectateurs au maximum sont attendus, soit dix fois moins que si les épreuves s'étaient déroulées à Biarritz ou à Lacanau. Il n'y aura donc finalement que peu de déplacements.

Loin des yeux mais près des écrans

Petit bémol, les sportifs seront loin de l'ambiance des Jeux et du public. "C'est sûr que c'est un peu dommage parce que je pense que les Jeux olympiques, c'est une expérience, une ambiance, commente Jérémy Florès. Mais il y a le côté sportif." Mais si d'aventure il participe aux Jeux et que le calendrier le permet, il assure qu'il fera le déplacement à Paris pour la cérémonie d'ouverture : "Il n'y a pas photo ! Cet esprit olympique, cette ambiance, c'est unique. Ce serait dommage de louper ça, de défiler auprès de toutes les idoles, tous ces grands sportifs français qui t'ont fait vibrer et rêver toutes ces années".

Enfin, pour Paris 2024, l'atout sera également la carte postale proposée aux milliards de téléspectateurs : des épreuves de surf sur fond des eaux turquoise de la Polynésie. "On a des angles avec les drones, des angles dans l'eau. Les Métropolitains qui n'auront pas la chance de venir sur place à Tahiti pour assister à l'épreuve vont pouvoir en prendre plein les yeux derrière leur écran", promet Jérémy Florès. 

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