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Jeux olympiques : avant Paris 2024, ces cérémonies d'ouverture spectaculaires qui ont marqué l'histoire

Alors que la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris promet par son caractère innovant, retour sur ces cérémonies qui ont marqué à leur manière l'Olympisme.

Article rédigé par Loris Belin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Des feux d'artifice illuminent le ciel au-dessus du stade olympique lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Londres 2012, le 9 septembre.  (BEN STANSALL / AFP)

La Seine comme cadre, un public nombreux et du spectacle le long de six kilomètres : la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris laisse déjà rêveur. A deux ans et demi de l'échéance olympique dans la capitale, difficile de ne pas se projeter avec quelques étoiles dans les yeux face aux promesses dévoilées lundi par le comité d'organisation.

D'autres cérémonies d'ouverture de JO ont marqué par leur spécificité. Avant d'entrevoir 2024 avec hâte, plongée dans les archives de l'Olympisme et une tradition à laquelle voudra se lier Paris 2024.

ENTRETIEN. "Le potentiel imaginaire de la Seine est quasiment sans limite", se félicite Thierry Reboul, directeur des cérémonies de Paris 2024

Londres 1908 : la pionnière

Alors que l'on doit à l'édition d'Athènes 1896 d'être la première des Jeux olympiques modernes, il faut attendre Londres 1908 pour voir la cérémonie d'ouverture prendre la dimension qu'on lui connait aujourd'hui. La cérémonie se ritualise. Pour la première fois, on instaure un protocole devenu quasi immuable depuis : la parade des athlètes. Les Jeux londoniens reprennent une idée instaurée deux ans plus tôt lors d'une compétition omnisports organisée à Athènes pour les 10 ans des Jeux. On conserve le défilé, nation par nation, derrière un porte-drapeau. 22 délégations y participent au White City Stadium. Une tradition est née.

Tokyo 1964 : la symbolique

A la base choisie pour la tenue des JO de 1940 annulés à cause de la guerre, la vile de Tokyo obtient l'organisation de l'édition 1964. Alors qu'en 1940, l'événement devait servir de commémoration de la 2600e année de la dynastie japonaise, il prend une tournure tout aussi historique, mais bien différente vingt-quatre ans plus tard. La cérémonie d'ouverture est placée sous le signe de l'ouverture et de la paix, avec un citoyen japonais né à Hiroshima le jour où la bombe atomique fut larguée sur la cité nippone comme porteur de la flamme. Un envol gigantesque de 8 000 pigeons est organisé. Le symbole est fort, d'autant qu'il s'agit de la première cérémonie d'ouverture retransmise à la télévision.

Grenoble 1968 : l'universelle

La cité iséroise reçoit les Jeux olympiques d'hiver en 1968 et veut faire de l'événement une marque du rayonnement de la France à l'international. La Première cérémonie d'ouverture diffusée en couleur et en mondovision aurait presque des airs de ce que Paris souhaite proposer en 2024 : un spectacle visuellement retentissant et un fort attachement à la ville organisatrice. Si la capitale mise sur la Seine, Grenoble a les Alpes en toile de fond et choisit comme image la rose, pour un lâcher géant de pétales envoyés par hélicoptère. L'effet est réussi : "ce fut impressionnant et spectaculaire, un succès incontestable", écrit le Guardian.

Los Angeles 1984 : la colorée

Quatre ans après l'édition moscovite et le boycott de nombreuses nations sur fond de guerre en Afghanistan, l'organisation de Los Angeles 84 veut faire des JO la vitrine culturelle de l'Occident, et en particulier du modèle américain. La cérémonie d'ouverture est marquée par la joie dans le stade olympique californien. On y voit notamment un homme volant, Bill Suitor, arriver façon fusée humaine sur la piste olympique, bientôt suivi par une mascotte, un aigle, qui le rattrape en courant.

Surtout, les tribunes se parent des couleurs des drapeaux des nations participantes grâce à des panneaux de couleurs brandis par les spectateurs. Les JO affichent leur internationalisme et leur universalisme, avec une pointe de politique. L'image, elle, restera inscrite dans les mémoires.

Londres 2012 : la cinématographique

Si L.A. 1984 tendait vers Hollywood, voire les comédies musicales de Broadway (avec le célèbre John Williams comme compositeur de l'hymne officiel), la cérémonie d'ouverture des Jeux de Londres fait mieux que rivaliser pour ses clins d'œil au 7e art. On diffuse dans le stade un court-métrage de plus de 6 minutes, réalisé par Danny Boyle, oscarisé en 2009 du meilleur film et de meilleur réalisateur pour Slumdog Millionaire.

Ses acteurs principaux pour les Jeux sont Daniel Craig, alias James Bond, et Elizabeth II, qui joue son propre rôle (avec ses corgis) le temps de la séquence, conclue par un saut en parachute pour l'entrée de sa Majesté dans l'enceinte londonienne. Mr Bean, le personnage de Rowan Atkinson, prendra la suite dans un sketch hilarant. L'humour so british au service du spectacle.

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