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Chantier de Paris 2024 : trois salariés de Solideo suspendus après des accusations de propos racistes et sexistes

La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) annonce lundi 19 avril avoir suspendu les salariés suspectés et avoir ouvert une enquête interne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les propos racistes et sexistes visaient notamment la population de Seine-Saint-Denis où 80% des équipements pérennes des Jeux olympiques 2024 doivent être construits. (OLIVIER DONNARS / LE PICTORIUM / MAXPPP)

La Solideo, établissement public chargé de la construction des ouvrages olympiques de Paris 2024, a suspendu trois de ses salariés après des soupçons de propos racistes et sexistes, a appris France Bleu Paris lundi 19 avril, confirmant des informations de Mediapart. La Société de livraison des ouvrages olympiques a également lancé une enquête interne et un audit.

Dimanche 18 avril, Mediapart rapporte "des blagues sur les homos, sur les Noirs, sur les Arabes et sur les femmes à longueur de journée", visant notamment la population de Seine-Saint-Denis où 80% des équipements pérennes des JO doivent être construits.

Contactée par France Bleu Paris, la Solideo affirme que certains de ces propos avaient déjà été portés à la connaissance de sa direction et que des sanctions disciplinaires ont été prises, comme des non-titularisations ou des rappels à l'ordre. Mais la société indique avoir découvert de nouvelles allégations à travers les questions posées par les journalistes de Mediapart. Elle affirme avoir ouvert une enquête interne confiée au déontologue de la Solideo. Un audit a également été commandé pour vérifier si des propos "contraires aux valeurs de la Solideo" sont établis. À ce jour, trois salariés ont déjà été suspendus.

"On est un peu dans le cliché des JO qui méprise la population", dénonce sur France Bleu Cécile Gintrac, membre du comité de vigilance JO 2024. Elle fait part de sa "stupéfaction" et de sa colère et réclame "une réaction d'urgence de Madame Hidalgo, de Tony Estanguet du Comité d'organisation des Jeux olympiques, de Nicolas Ferrand de la Solideo", ainsi que du maire de Saint-Denis qui est aussi président du département.

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