"La torche olympique a le même statut que la Joconde" : les objets emblématiques de Paris 2024 font leur entrée au Musée national du sport à Nice

Après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le Musée national du sport de Nice commence à recueillir les premiers objets emblématiques de Paris 2024. Torche, tenues de cérémonie et documents feront partie de la collection.
Article rédigé par Xavier Monferran
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La combinaison portée par la championne d'apnée Alice Modolo lors du passage de la flamme olympique à Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes) fait partie de la collection du Musée national du sport. (BZBOROWSKI / PARIS 2024)

La torche qui portait la flamme olympique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 se dresse face aux visiteurs qui passent les portes du Musée national de sport de Nice. C'est le tout premier objet emblématique des Jeux Paris 2024 à avoir fait son entrée dans les collections du musée et sur lequel la directrice, Marie Grasse, veille. "Une torche qui rentre au musée à le même statut que la Joconde. La torche représente la passation. Symboliquement, c'est important que ce soit le premier objet des Jeux olympiques qui soit arrivé dans l'établissement", affirme-t-elle.  

Impossible pour les visiteurs de passer à côté de cette torche érigée à l'entrée. "Et dans quelques semaines ils ne viendront pas voir uniquement la torche", glisse Marie Grasse. En coulisses, le Musée national du sport s’active. Beaucoup de documents ont déjà été récupérés et les costumes de la cérémonie d’ouverture sont en chemin. 

Un objet conservé "pour l'éternité"  

Une pièce d’exception vient de rejoindre les réserves : la combinaison que portait la championne d'apnée Alice Modolo lors du passage de la flamme à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le 18 juin. "Cette combinaison a été créée spécialement pour le relais de la flamme puisqu'elle a porté la flamme sous l'eau", raconte Hèlène Barbiero, responsable des collections. Mais la matière de cette combinaison, le néoprène, risque de poser un problème de conservation parce qu'elle "aura tendance inévitablement à se durcir et se craqueler dans le futur", indique-t-elle.  

Outre sa mission de conservation, le Musée du sport doit aussi relever le défi de collecter des pièces. Il y a beaucoup de négociations avec les athlètes et leurs entourages. Il faut parfois passer par leur agent, leur avocat ou parfois leur comité. "Dans la majeure partie des cas, ils sont fiers de laisser quelque chose au musée puisque nous sommes là pour l'éternité alors leur objet aussi", avance la directrice de l'établissement.   

"Quand les athlètes confient un objet au Musée national du sport c'est une forme de reconnaissance de leur travail, leur exploit et de leur personne."  

Marie Grasse, directrice du Musée national du sport de Nice.

à franceinfo

Autant d'arguments qui pourraient peut-être convaincre un athlète de donner au musée une médaille olympique. C'est l’objet le plus convoité et le plus difficile à obtenir pour l'établissement. 

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