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JO 2022 : pour Emmanuel Macron, un boycott diplomatique serait "tout petit et symbolique"

Emmanuel Macron s'est exprimé en défaveur d'un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, en l'attente d'une décision à l'unisson de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron s'est exprimé en défaveur d'un boycott diplomatique, jeudi 9 décembre, en conférence de presse sur la prochaine présidence française de l'UE. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"Il faut être clair, soit on dit : 'on fait un boycott complet, on n'envoie pas d'athlètes'. Soit on dit : on essaie de réengager les choses et d'avoir une oeuvre, une action utile, comme toujours à l'international", a déclaré Emmanuel Macron en conférence de presse, jeudi 9 décembre. 

Décider d'un boycott purement diplomatique mais pas sportif des Jeux olympiques d'hiver de Pékin serait une mesure "toute petite et symbolique", a ajouté le président Emmanuel Macron.

Dans un contexte de tensions politiques exacerbées, les Etats-Unis et certains de ses plus proches alliés, le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni, ont décidé d'un "boycott diplomatique" des Jeux olympiques d'hiver. Ils accusent Pékin de fouler au pied les droits de l'homme, notamment dans sa région à majorité musulmane du Xinjiang (Nord-Ouest). 

La France avait annoncé mardi que la décision serait prise au niveau européen, à l'unisson avec l'Union européenne et en lien avec le Comité international olympique (CIO).

La position française

"On verra la décision qu'il convient de prendre dans les prochaines semaines", s'est exprimé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse consacrée à la prochaine présidence française de l'Union européenne. Le président a semblé vouloir placer la question d'un éventuel boycott dans le contexte de l'affaire Peng Shuai, cette joueuse de tennis chinoise qui avait accusé un ancien haut dirigeant chinois de lui avoir imposé une relation sexuelle et qui avait disparu des radars pendant plusieurs semaines.

"Je préfère qu'on travaille avec le Comité international olympique pour que les chartes de protection des athlètes, compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières semaines, soient maintenues et pour qu'on aide le Comité international olympique à faire ce travail avec la Chine pour que tous les athlètes soit protégés", a expliqué Emmanuel Macron. "Mais je pense qu'il ne faut pas politiser ce sujet surtout si c'est pour prendre des mesures toutes petites et symboliques", a-t-il ajouté.

Peu de représentants diplomatiques à Pékin

Cette position européenne commune a été rappelée jeudi par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, après une déclaration intempestive du ministre de l'Education nationale et des Sports, Jean-Michel Blanquer, qui avait assuré qu'il n'y aurait pas de boycott.

Les JO sont prévus du 4 au 20 février, mais du fait des restrictions imposées par la Chine à l'entrée des étrangers au nom de la lutte contre le Covid-19, peu de responsables politiques mondiaux devraient faire le déplacement à Pékin. Les Etats-Unis et la Chine, les deux principales puissances mondiales sont en pleine rivalité et tentent chacune de leur côté de resserrer les rangs derrière elles. Certains pays, comme la France, estiment préférable de ne pas tomber dans cette dualité.

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