Grève pendant les JO : "Si l'État employeur n'est pas au rendez-vous, rien n'est exclu", prévient la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon

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Grève pendant les JO : « Si l’État employeur n’est pas au rendez-vous, rien n’est exclu », prévient Marylise Léon (CFDT)
Article rédigé par France 2 - J. Wittenberg
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Marylise Léon, secrétaire générale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), était l’invitée des "4 Vérités" de France 2, vendredi 8 mars.

Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, la CFDT s’associera-t-elle à la CGT, qui menace de déposer des préavis de grève ? "Ce n’est pas à l’ordre du jour. Pour la CFDT, nous, on est dans le cadre des négociations. À ce stade, pas de préavis de grève dans les fonctions publiques pour la CFDT. (...) On avisera en fonction de l’avancée des négociations. (...) Si l’État employeur n’est pas au rendez-vous, rien n’est exclu", précise Marylise Léon, secrétaire générale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), invitée des "4 Vérités" de France 2, vendredi 8 mars.

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, elle a également été interrogée au sujet des inégalités qui perdurent. "On constate qu’il y a encore toujours autant de difficultés des femmes d’accéder à des postes à responsabilité. Les écarts salariaux demeurent encore importants. Lorsque l’on regarde de façon très globale, on a toujours un écart de 24 % de salaire entre les hommes et les femmes, dans le public-privé", explique la secrétaire générale de la CFDT.

Réforme de l’assurance-chômage : "Ce n’est pas aux chômeurs d’en faire les frais"

Et plus précisément ? "De façon très globale, si on regarde à poste égal, temps de travail égal, on a encore 7 % d’écart entre les hommes et les femmes", constate Marylise Léon. "Des écarts que rien ne justifie, si ce n’est qu’il y a une différence de genre entre deux personnes", ajoute-t-elle.

Que penser du bilan de l’index d'égalité salariale ? "On peut largement mieux faire. (...) Il faut que toutes les entreprises soient couvertes, il faut que l’index soit plus simple (...), il y a besoin de beaucoup plus de transparence. Il faut des vraies sanctions", développe la secrétaire générale de la CFDT. Le syndicat appelle à la grève pour la journée du 8 mars. "Nous le faisons en 2024 parce qu’il y a des éléments à travailler avec le gouvernement, avec les employeurs", ajoute Marylise Léon.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, veut que l’État reprenne la main sur l’assurance-chômage. Catherine Vautrin, ministre du Travail, a assuré que ce n’était pas encore décidé. "On n’est pas à l’abri d’avoir des surprises avec le gouvernement sur ce sujet. Il y a un flottement clair. (...) Ce n’est pas aux chômeurs d’en faire les frais", estime la secrétaire générale de la CFDT.

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