Cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024 : "Pas de fermeture totale du périphérique" mais "des accès fermés", annonce le préfet de police de Paris

Jour J. Et la tension monte avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. "Tout est prêt, le dispositif de sécurité sera en place", assure Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, invité vendredi 26 juillet sur franceinfo, à quelques heures de la première cérémonie d'ouverture de Jeux olympiques hors d'un stade.

"Il n'y aura pas de fermeture totale" du périphérique parisien, a ajouté Laurent Nuñez. "Le périphérique sur sa partie Est sera très perturbé avec un certain nombre d'accès fermés" dans l’après-midi, a-t-il précisé. L’organisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ce vendredi, conjuguée aux départs en vacances, laisse présager une paralysie du trafic routier dans la capitale. Laurent Nuñez a renouvelé ses recommandations "de ne plus utiliser sa voiture au-delà de 10 heures" et "surtout de ne pas traverser cette zone, Paris et son agglomération, pour les personnes qui viendraient de l'extérieur".

"Le dispositif de barriérage est déjà complètement en place. Il va encore être étendu à partir de 13 heures pour la cérémonie", a-t-il précisé. Laurent Nuñez a rappelé l’importance pour les spectateurs qui vont assister à la cérémonie de respecter les horaires : "Il faut absolument, absolument, commencer à arriver à partir de 15h30. À 18h30 on ne laissera plus passer personne", a-t-il prévenu.

Le préfet de police s’est adressé particulièrement aux riverains de la zone de la cérémonie d’ouverture, le long de la Seine, à qui il a recommandé "très fortement et même très fermement" de regagner "le plus vite possible" leurs domiciles, "si possible avant 15 heures". En plus des QR codes, "on demandera des pièces justificatives", a-t-il ajouté, car "on ne transige pas avec la sécurité".

"Ça ira beaucoup mieux" après la cérémonie d’ouverture

Certains Parisiens se plaignent des restrictions trop importantes de circulation et des commerçants voient leur chiffre d’affaires baisser depuis quelques jours. Mais Laurent Nuñez a estimé que les autorités ont "trouvé le bon dosage" et "le bon équilibre entre des mesures de sécurité de très haut niveau" et en même temps, "un certain nombre de dérogations qui permettent à la vie de continuer à s'exercer normalement".

Alors que des voies sont réservées à la circulation des athlètes, des épéistes français ont mis 1h40 à accéder jeudi au site de leur épreuve. "Il y a un certain nombre de sites qui sont dans le périmètre" de la cérémonie d’ouverture, a justifié le préfet de Police. "Il est possible qu'un certain nombre d'athlètes aient utilisé les voies réservées, puis sont arrivés sur le site parce que nous faisions les barrages et qu'il y avait ces contrôles très poussés, qu'ils aient été bloqués dans le flot de circulation pour aller un entraînement", a-t-il expliqué.

"Ça ira beaucoup mieux", après la cérémonie d’ouverture, assure-t-il. "On est un peu agacés parfois" qu’après "le moindre incident, on essaie de le monter en polémique pour expliquer comment on n'est pas bon, qu'on ne sait rien organiser", a-t-il ajouté. Pour autant, il a admis qu’il faudra un peu plus de souplesse lors des Jeux paralympiques qui auront lieu du 28 août au 8 septembre. C’est "une période où les Franciliens seront revenus de congés. Il y aura la rentrée scolaire. Il faudra sans doute que dans la mise en œuvre des dérogations on soit un peu plus souples", a-t-il estimé.

"Pas de menace caractérisée"

Laurent Nuñez a également été interrogé sur l'"attaque massive" sur le réseau SNCF, jour de la cérémonie d'ouverture des JO et début du chassé-croisé des vacanciers. "On renforce le dispositif de sécurité, c'est ce que nous venons de faire dès ce matin", a-t-il précisé. Enfin, Laurent Nuñez a indiqué qu'"Il n'y a pas de menace caractérisée contre les Jeux, mais il y a un état de la menace terroriste à haut niveau dans notre pays". "Il y aura un dispositif de sécurité de très haut niveau ce soir pour la cérémonie", avec 45 000 gendarmes et policiers "pour l'ensemble de la journée".