JO de Paris 2024 : "Un lieu à couper le souffle"... Au pied de la tour Eiffel, les volontaires du beach-volley savourent leur "chance immense"

Au total, 1 500 volontaires ont été affectés au stade de la tour Eiffel pour les épreuves de beach-volley. Parmi eux, Justine et Maya qui ont raconté à franceinfo: sport leur quotidien olympique.
Article rédigé par Apolline Merle - envoyée spéciale au stade de la tour Eiffel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Justine et Maya bénévoles pour les Jeux olympiques de Paris 2024, affectées au stade de la Tour Eiffel, pour le beach-volley, le 1er août 2024. (APOLLINE MERLE / FRANCEINFO: SPORT)

Les pieds dans le sable, avec une vue imprenable sur la tour Eiffel. "On est très chanceux d'avoir été sélectionnés comme bénévoles sur l'un des plus beaux sites." La chanceuse en question s'appelle Justine et porte la casquette (ou plutôt le bob) de ratisseuse de sable sur les courts du volley-ball de plage.

"C'est un endroit à couper le souffle. C'est la meilleure mission des Jeux olympiques !" assure, tout sourire, Maya, bénévole croate, arrivée de Zagreb, qui s'est vue attribuer le poste d'assistante d'équipe auprès des athlètes. Justine et Maya font partie des 1 500 volontaires affectés au stade de la tour Eiffel sur les épreuves de beach-volley, et comptent parmi les 247 positionnés aux opérations sportives. Les autres bénévoles s'occupent entre autres de l'accueil des spectateurs et invités ou des transports.

"Un rêve d'enfant"

Pour leur première expérience sur des Jeux olympiques, ces deux bénévoles, grandes amatrices de la discipline, ne pouvaient rêver d'un plus bel écrin, tant celui du beach-volley attire les curieux par son cadre majestueux. "C'était un rêve d'enfant d'être volontaire pour les Jeux, mais en plus dans ce cadre... Le premier jour, j'étais très excitée de commencer, mais aussi très émue", confie Maya, qui a de nouveau les yeux qui brillent.

"Je porte leurs affaires, je leur donne de l'eau, ou ce dont ils ont besoin sur les courts. Je suis avec eux de l'échauffement jusqu'à la fin de la zone de presse. Et je reste toujours à l'affût s'ils ont besoin de quoi que ce soit", explique Maya.

Et parfois, cela donne lieu à des scènes cocasses. "Le premier jour, une joueuse espagnole avait mis sa tenue à l'envers et elle s'en est rendu compte juste avant d'entrer sur le terrain, dans le couloir pour arriver sur le court. Alors, avec sa coéquipière, nous lui avons mis une serviette autour d'elle pour qu'elle puisse se changer", rit encore Maya.

Vivre l'expérience "à 300 %"

Justine aussi savoure sa "chance immense" et vit l'expérience "à 300%". Cette Lilloise a la mission de niveler le sable sur le court, autrement dit de faire en sorte qu'il soit le plus lisse possible et le mieux réparti "pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions de compétition", explique cette dentiste, qui a posé trois semaines de vacances pour vivre l'expérience des Jeux.

Ils ne disposent que de cinquante secondes pour effectuer leur tâche. "Nous avons des temps très précis à respecter et nous devons être très réactifs pour entrer sur le terrain dès les temps mort annoncés ou demandés", détaille Justine.

Des volontaires chargés de niveler le sable regardent le match de beach-volley opposant les Pays-Bas et l'Espagne, dans le tableau masculin des Jeux olympiques de Paris 2024, au stade de la tour Eiffel, le 29 juillet 2024. (MAURO PIMENTEL / AFP)

"Notre mission est très protocolaire, poursuit-elle. Les six ratisseurs d'une rencontre entrent en file indienne en début de match par la même entrée que les joueurs et les arbitres. Puis, nous devons travailler en symétrie et en harmonie pour que cela soit beau vu du public", explique la jeune femme, qui a été formée en ligne, puis par les arbitres internationaux sur site la semaine précédant les Jeux.

Bien qu'elles soient très proches des athlètes, elles doivent toutefois garder une certaine distance. "On ne doit pas les déranger, ou demander une photo avec eux, ce qui est parfaitement normal, car ils sont dans leur bulle, acquiesce Justine. Parfois, ils nous tapent dans la main à la fin du match, c'est appréciable." Si elle s'attelle très scrupuleusement à sa tâche, Justine a toutefois gardé en tête un moment en particulier dont elle se souviendra longtemps.

"J'ai pu participer aux matchs de joueuses françaises. J'étais fière d'être là, de leur taper dans la main avant le match, de leur glisser un petit mot d'encouragement et de participer à mon niveau à cette rencontre", raconte-t-elle. De quoi générer une certaine pression ? "Le premier jour, quand on est entrés dans l'arène, juste derrière les arbitres, avec les 12 000 spectateurs installés, c'était impressionnant. Puis, c'est devenu une routine parfaitement huilée", glisse Justine, qui prend son rôle à cœur : "Tout doit être carré, on est aux Jeux olympiques."

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