Basket aux JO 2024 : "Je ne pense qu'à ça depuis un mois et demi"... Une finale dès sa première compétition, le pari réussi de Victor Wembanyama
Où étiez-vous à 20 ans ? Lui est en finale olympique, et ce dès sa première compétition. Victor Wembanyama, qui n'a commencé son aventure en Bleu qu'en novembre 2022, découvre les joutes internationales avec l'équipe de France lors de ces JO. Le voilà en finale, après un match collectif exceptionnel.
Tout ce dont il avait rêvé, en privé comme en public, depuis le lancement de la préparation, début juin. "Ça représente tout, parce que je ne pense qu'à ça depuis un mois et demi. Même plus que ça. C'est vraiment 24 heures sur 24 qu'on ne pense qu'à cette finale. C'est une énorme chance de pouvoir marquer l'histoire du sport français, pas que du basket", a-t-il lâché en zone mixte après le match.
"On a la chance de faire quelque chose qui n'a certainement jamais été fait, qui ne sera peut-être jamais reproduit. C'est juste incroyable. On est tellement chanceux."
Victor Wembanyama
Visiblement très ému, les yeux humides, mettant des pauses avant ses mots, l'intérieur tricolore (2,24 m) semblait plus sonné que ses partenaires, hilares et souriants. "Ce n’est pas fini, c'est pour ça que j'essaie de garder ça... Il y a énormément d'émotions. Avec tout le public, c'est dur de toutes les garder en soi, mais c'est ce que j'essaie de faire. J'ai plus de voix", poursuit-il, le ton posé comme à son habitude.
En difficulté sur ce match (11 points à 4/17 au tir), l'intérieur a souffert face à la puissance de la raquette allemande, notamment Daniel Theis, qui lui a imposé un défi physique qu'il a parfois eu du mal à gérer. Il a également manqué un lancer franc crucial en fin de match, mais c'est aussi lui qui est venu écrabouiller le même Theis dans le deuxième quart-temps clé des Bleus (15-8) ou contrer un tir décisif à la fin.
Un match paradoxal de sa part, dans la même veine que contre le Canada. Mais il a semblé habité par la perspective d'une finale. "On est là où on voulait aller, sur la dernière marche. On savait qu'on l'avait en nous. On avait juste besoin d'un peu de temps pour apprendre à se connaître, à jouer entre nous. Et à ce niveau de basket, il n'y a pas d'entraînement qui puisse préparer à ça. On l'a ou on ne l'a pas", a-t-il expliqué pour justifier cette équipe transcendée.
Comme quatre autres joueurs (Matthew Strazel, Isaia Cordinier, Bilal Coulibaly et Mathias Lessort), il va jouer sa première finale olympique. Déjà leader des Bleus, Victor Wembanyama est prêt à gravir une immense montagne, devant les yeux du monde entier. "L'important, ce n'est pas les difficultés, c'est comment on les surmonte", conclut-il.
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