Lampedusa : paroles de rescapés
Ils ont tous en tête la Grande-Bretagne ou quelque part en Europe. C'est pour cela qu'on découvre des nopurrissons.
Ecoutons ce soir les rescapés de ces traversées. Eux ont survécu et sont arrivés au centre de rétention de Lampedusa. Aujourd'hui, ils vivent avec les images de ceux qui ne sont plus là. Que sont-ils réellement venus chercher.
Une semaine après le naufrage, les rescapés errent sur Lampedusa. Leur histoire est toujours la même. Plus de 1000 euros à un passeur pour quitter l'Erythrée.
De l'Ethiopie, nous sommes allés au Soudan, puis en Libye. Et nous sommes arrivés ici.
Lampedusa, la fin du voyage. Et le drame près des côtes.
Quand le bateau a chaviré, il y avait deux bateaux de pêche. Ils nous ont vus mais ils n'ont rien fait. Ça m'a rendu triste. Je veux partir d'ici.
Partir de ce centre de rétention surpeuplé. Depuis le naufrage, les 154 rescapés sont hébergés ici. Tous nous expliquent avoir fui leur pays et son régime, mais rien ne s'est passé comme prévu. A l'autre bout de l'île se trouvent les cercueils des 359 victimes.
Il y avait mon frère avec moi. Il est mort parce qu'il ne savait pas nager. Les sauveteurs ne l'ont pas entendu. Je me sens très mal la nuit. Je fais des cauchemars.
Lorsqu'ils nous voient, ces enfants nous demandent un téléphone pour rassurer leur famille. Après avoir nagé plusieurs heures, ils sont sains et saufs. Ils avaient embarque seuls. Et pour eux, le voyage n'est pas fini.
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