La "pousseuse du RER D" condamnée à de la prison ferme
L'adolescente a été condamnée à 22 mois de prison dont 18 avec sursis, vendredi 17 janvier. En novembre 2012, à Yerres (Essonne), elle avait poussé une connaissance sous un train du RER D, qui avait dû être amputée.
La presse la surnommait "la pousseuse du RER". En novembre 2012, une adolescente de 15 ans avait fait tomber une jeune fille sous un train du RER D à Yerres (Essonne), qui avait dû être amputée. Aujourd'hui âgée de 16 ans, elle a été condamnée à 22 mois de prison, dont 18 avec sursis, vendredi 17 janvier.
L'adolescente, d'abord été mise en examen et écrouée pour "tentative d'homicide", comparaissait pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente" après la requalification des faits. L'affaire était jugée à huis clos devant le tribunal pour enfants d'Evry.
Un enchaînement de faits dramatique
Les faits remontent au 22 novembre 2012, en fin d'après-midi, à l'heure de pointe, sur les quais de la gare RER de Yerres (Essonne). Accueillies dans une même famille d'accueil par le passé, les deux jeunes filles se croisent dans la gare vers 17 heures. Elles ne s'apprécient guère. L'une veut engager la conversation, l'autre refuse. La dispute donne lieu à une empoignade. Alors qu'un RER entre en gare, la suspecte, 15 ans au moment des faits, pousse la victime tout juste majeure.
Celle-ci trébuche au bord du quai, puis est happée par le train avant que l'alerte ne soit donnée. Longuement soignée sur place par les secours, La victime a les deux jambes sectionnées mais survit à ses blessures. Aujourd'hui admise dans un centre de médecine physique et de réadaptation, elle a fait l'objet d'une nouvelle opération, il y a un mois.
Une audience "sans tension"
Plus d'un an après les faits, les avocats des deux parties ont salué une "audience sans tension". Et le tribunal a souligné "la prise de conscience et la sérieuse évolution" de la prévenue. Interpellée après les faits, l'adolescente a passé quatre mois à la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) avant d'être placée en foyer. La peine prononcée couvre donc la durée de sa détention provisoire.
"La prévenue était en larmes au cours de l'audience. Elle n'est pas détachée des faits", a relevé Pascal Horny, avocat de la victime. Celle-ci s'est présentée en fauteuil roulant lors des débats. Et le tribunal a d'ailleurs souligné sa "force de caractère". Me Pascal Horny a souligné que sa cliente ne recherchait pas lors de ce procès une quelconque vengeance ou condamnation: "Elle est au-delà de ça (...). Elle essaye de se projeter dans l'avenir."
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