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La filière cuir : pourquoi un sous-développement en France ?

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Article rédigé par franceinfo
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Pourtant, cette entreprise est en pleine croissance. Elle exporte des selles aux Etats-Unis et dans toute l'Europe. Elle a besoin de plus en plus de cuir de haute qualité. Du cuir fabrique en partie dans cette tannerie à quelques kilomètres Ce tanneur importe les peaux d'Allemagne, d'Ecosse ou d'lrlande. Pour lui, pas question d'acheter des peaux françaises, car seules 7 peaux sur 100 sont de premier choix, les autres étant trop abîmées.

C'est une peau qui est très fortement cicatrisée. La majorité des cicatrices sont ouvertes. Elles sont dues aux barbelés qui se trouvent dans les champs.

Des barbelés nombreux dans les pâtures françaises. Les animaux s'y blessent souvent par gourmandise.

Le barbelé pique dans le cuir des animaux et l'abîme.

Pour éviter les blessures, cet éleveur va remplacer ses 5 km de barbelés par des clôtures électriques. Il va supprimer les ferrailles dangereuses dans la ferme, et traiter ses animaux contre les parasites qui abîment aussi la peau. comme une trentaine d'éleveurs, et c'est une première en France, car la peau n'est jamais payée à part. Quand un éleveur vend son animal, il est rémunéré pour la bête entière.

Je n'ai jamais eu un retour sur mes cuirs. Je ne touche pas un centime. La vente du cuir a toujours été faite par le boucher ou la coopérative qui achetait les animaux, et jamais par l'agriculteur.

Pour cet éleveur, c'est son abattoir qui revend les peaux. Les prix ont doublé en trois ans avec la demande de cuir de 1er choix Une peau est vendue aujourd'hui jusqu'à 90 euros. L‘abattoir a tout intérêt à la vendre à l'industrie de luxe.

Plus notre lot de peaux n'aura aucun défaut, plus on aura de chance qu'elles nous soient payées cher.

Pour développer cette filière cuir d'excellence en circuit court, un partenariat économique a été mis en place en Dordogne, entre l’État et les acteurs locaux. Tous mettront la main au porte-monnaie pour aider et sensibiliser les éleveurs à la qualité du cuir.

Suite et fin de notre feuilleton. Depuis le début de la semaine, on chine et on découvre les coulisses des puces de Saint-Ouen. Aujourd'hui, on va rencontrer Hélène, la doyenne du marché, qui fête ses 90 ans avec ses collègues brocanteurs. On va retrouver notre créateur de haute-couture qui nous montre ce qu'il a réalise grâce aux vêtements achetés dans la boutique de Sarah.

Clément chine ce qu'il aime et cette céramique le fascine. Il remarque la finesse des écailles et l'expression naturaliste.

C'est super sympa, pour une cuisine.

Vous verriez ça chez vous.

Pas chez moi, mais dans un ranch au Texas, ça peut être sympa. Une cinquantaine de plats comme ça dans une cuisine, c'est super.

Combien vous pouvez le vendre.

Dans les 2.000 euros.

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