L'accès aux armes en France
Karl R., le tireur, a acheté sa kalachnikov sur internet. Elle était démilitarisée mais ça semble à peine croyable de pouvoir se procurer une arme de guerre aussi facilement. Le ministre de l'intérieur a souligne ce problème, hier, lors de son déplacement à Istres. Il dénonce le trafic d'armes qui prolifère.
C'est une arme de guerre en vogue chez les braqueurs et trafiquants: fusils kalachnikov, 100 millions d'exemplaires dans le monde. excepté une poignée d'unités militaires en France, cette arme est interdite. Pourtant il est possible d'en acheter en toute légalité sur le net en version dite "neutralisée". Prix de départ : 300 euros en provenance des pays de l'Est. Il est précise que le canon est perce, la chambre bouchée, la culasse coupée. Aucune autorisation a obtenir car l'arme est censée être "inopérante". Mais cette opération est réversible.
Il faut trouver la pièce détachée qui manque pour pouvoir le remonter. Et trouver les munitions aussi.
Ces armes saisies en 2012 près de Belfort par la PJ appartenaient officiellement à un collectionneur. Il les remettait en état de marche et en aurait écoulé près de 200. La plupart venaient d‘ex-Yougoslavie.
La guerre des Balkans a fait que les pays d'Europe de l'Ouest sont inondés par ces armes. Cela nécessite une action de longue haleine.
Il y a quelques semaines, nous avions remonté une des filières. A Belgrade, deux trafiquants nous avaient proposé ces armes.
Je le mets en mode rafale.
400 euros en moyenne. Des armes qui entrent dans l'UE via les soutes de ces bus. Ou alors cachées dans des véhicules particuliers. Les experts appellent cela un trafic de fourmis, difficile a détecter. Chaque année, la police ne saisit que quelques dizaines d'armes de guerre sur le territoire français.
On va revenir sur les chiffres du chômage : le triste record de 1997 a bien été battu, hier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.