Kiev : hôpital de fortune pour les blessés

Les affrontements ont aussi fait de nombreux blessés, évacués en urgence par des manifestants et transférés dans des hôpitaux de fortune où on tente de les soigner. Les médecins manquent de tout, ils opèrent dans des églises, des hôtels.

Ils ont traversé la rue sous des tirs nourris.

Il y a des blessés par balles, que quelqu'un appelle une ambulance.

Sur le brancard, un homme blessé a la jambe. Très vite, ils sont des dizaines comme lui, touchés au cours des affrontements.

Dépêche-toi, vite.

Les infirmières arrivent en renfort A l'intérieur, scènes de chaos dans le haIl de l'hôtel transformé en hôpital de campagne. Premiers soins parfois à même le sol. Pour l'un d'entre eux, ce massage cardiaque ne suffira pas. Son corps sera entassé avec d'autres dans un coin de la salle et confié à un prêtre. Car les blessés continuent d'arriver. Il y en a des dizaines et des dizaines.

Il y a des blessés là-bas, il faut aller les chercher.

OK les gars, tous avec moi.

L'opération est périlleuse. Il faut aller au beau milieu de la rue les récupérer. Sous les balles. Au départ, ce sont les manifestants qui ont lancé l'assaut, tôt dans la matinée. Les policiers anti émeutes se replient en hâte. Mais ils sont vite remplacés par ces hommes des forces spéciales. Dans leur main, des kalachnikovs. Ils ouvrent le feu.

C'est une douille de Kalachnikov.

Les manifestants ont aussi des armes à feu. Et aussi des fusils de chasse. Le personnel est obligé de les aider. Avant de s'en prendre à nous.