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Justice : un médecin accusé d'empoisonnements en série

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Article rédigé par franceinfo
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La justice avec un procès hors norme qui commence demain à Pau. Il s'appelle Nicolas Bonnemaison. Il a 53 ans. Il était médecin urgentiste. Il est accusé d'avoir empoisonné sept patients en fin de vie. Est-ce le procès d'un tueur en série ou celui de l'euthanasie.

Un médecin qui soulage la douleur ou un tueur en série ? Qui est le Dr Nicolas Bonnemaison, jugé pour 7 cas d'euthanasie en un peu plus d'un an ? Urgentiste à l'hôpital de Bayonne, il avait, en août 2011, fait sa seule déclaration aux médias.

Je tiens à m'expliquer sur tout ce qui s'est passé. J'ai une pensée particulièrement émue pour les patients décédés, et pour leurs familles, une pensée qui sort de mon coeur.

Nicolas Bonnemaison, soutenu par plus de 500 praticiens, mais radié depuis un an par ses pairs. Une seule famille s'est constituée partie civile, d'autres sont à ses côtés. Cet homme est mort d'un cancer après 15 ans de maladie. Pour sa veuve, son mari n'en pouvait plus de souffrir, le Dr Bonnemaison, elle le soutient à 100 %.

Il a abrégé ses souffrances, il était en fin de vie. Il l'a fait pour nous aider, c'est pas un crime d'aider des gens à mourir dignement. Le crime c'est de les laisser mourir comme ça. dénoncé par des membres du personnel de l'hôpital étonnés de la mort brutale de patients qui n'étaient pas en fin de vie. Un policier se souvient des dépositions des personnels soignants: le Dr Bonnemaison se servait dans la pharmacie des urgences.

Ça se faisait pas dans les règles, c'était après coup qu'ils voyaient la disparition d'un produit dans la pharmacie, dans la nuit le médecin avait dû passer voir le patient pour lui injecter le produit fatal.

Une soixantaine de spécialistes de l'euthanasie va donc défiler à la barre des témoins. Le médecin a-t-il respecté deux critères de la loi Léonetti sur l'acharnement thérapeutique ? A-t-il consulté les patients, ou un de leurs proches ? A-t-il pris une décision collégiale? Des questions auxquelles les jurés vont devoir répondre.

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