Journée du bégaiement : surmonter les difficultés

Albert Einstein en souffrait. Le bégaiement est un handicap qui touche près de 700.000 Français. Il entraîne souvent des regards gênés et des sourires moqueurs. Mais à force de courage et de volonté, on peut le surmonter. A l'image de Thomas, 45 ans, qui, il y quelques temps, avait du mal à se faire comprendre.

Bonjour, un-un pain au. Chocolat.

Le bégaiement de Thomas revient dans certaines situations.

Plus jeune, c'était un vrai souci. J'avais plus de mal sur "au chocolat". Ça ne s'explique pas.

Pour maîtriser son bégaiement, il a fallu une thérapie, de 20 a 30 ans. Le quotidien est presque devenu tranquille, ce qui l'a rassuré pour trouver un travail.

Après, l'enjeu, c'était d'aller dans le-le. Social. Là, il y un bégaiement. Je ne suis plus gêné. Etre guéri du bégaiement, c'est ne rien s'interdire à cause de sa parole.

Pourquoi begaie-t-il ? A cause de la naissance de sa soeur quand il avait 6 ans ? De l'exil de sa famille, d'origine arménienne.

Mon père avait beaucoup souffert et intériorisé sa jeunesse en Turquie. En turc, il était bègue.

La méditation lui a permis de maîtriser son corps. Il la pratique plusieurs fois par semaine.

Le bégaiement m'a mis en route vers moi-même et vers les autres. On prend goût au travail sur soi. J'essaie de m'améliorer dans tous les domaines. Ça a mis en route une dynamique qui continue aujourd'hui.

Les méthodes d'orthophonie ont progressé. La prise en charge des enfants bègues est bénéfique aujourd'hui.

Avant 6 ans, le cerveau est très plastique. Si on intervient, l'enfant ne rechute pas.

Méthodes classiques d'apprentissage ou appareillages, en attendant que la recherche médicale avance.