Paris 2024 : cinq questions sur les agents de sécurité étrangers qui participeront à la protection des Jeux olympiques et paralympiques

Près de 1 800 agents de sécurité étrangers issus d'une quarantaine de pays vont participer à la sécurisation des Jeux. Une entraide habituelle dans le cadre d'événements internationaux.
Article rédigé par Luc Chagnon
France Télévisions
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Temps de lecture : 4min
Des forces de la Guardia Civil espagnole font partie des 1 800 agents de sécurité étrangers déployés en France pour encadrer les Jeux de Paris. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO / AFP)

Sécurité maximum. Les Jeux de Paris mobiliseront déjà près de 35 000 policiers et gendarmes et 18 000 militaires français, et ils ne seront pas seuls. Des agents de sécurité étrangers du monde entier ont déjà commencé à arriver en France pour participer à sécuriser le plus grand événement sportif du monde, avec plus de 15 millions de visiteurs attendus. D'où viennent ces agents ? Sur quelles tâches seront-ils mobilisés ? Franceinfo fait le point.

1 Combien d'agents étrangers sont mobilisés ?

Ils ne constituent qu'une fraction des effectifs mobilisés. Environ 1 800 renforts internationaux seront mobilisés en France cet été, sous la supervision de la Coordination nationale pour la sécurité des Jeux olympiques, selon le ministère de l'Intérieur à franceinfo.

Ces agents sont originaires d'une "quarantaine" de pays partenaires, toujours selon le ministère. Parmi eux, 31 Etats européens, ainsi que des nations d'autres continents, comme la Corée du Sud ou le Qatar.

2 Où vont-ils être déployés ?

"Une grande partie d'entre eux seront déployés dans les gares, les aéroports et autour des 39 sites olympiques ou de rencontres sportives", précise le ministère de l'Intérieur.

3 Comment ont-ils été sélectionnés ?

Les pays qui participent à cette opération "ont été identifiés par le réseau des services de sécurité intérieure de la DCIS [Direction de la coopération internationale de sécurité]", explique le ministère de l'Intérieur. Parmi les critères étudiés, "l’expertise et [le] haut niveau de compétence technique correspondant aux besoins exprimés par les directions, unités et services de sécurité intérieure français".

4 Quelles compétences ont été sollicitées ?

Parmi les personnels de sécurité dépêchés en France, on compte notamment "de nombreux spécialistes étrangers" comme "des équipes cynophiles spécialisées en recherche d’explosifs, ainsi que des experts dans la lutte anti-drones, des gardes-frontières, des spotters [observateurs pour détecter des comportements suspects], des démineurs, des cavaliers ou encore des motocyclistes", précise le ministère de l'Intérieur.

Même s'ils agissent à l'appel de l'Etat, ces agents étrangers ne possèdent pas de prérogatives judiciaires lorsqu'ils agissent sur le sol français, et ne pourront pas réaliser d'interpellation ou de contrôle seuls. Ces renforts seront donc "systématiquement en binôme" avec des forces de sécurité intérieure françaises, souligne le ministère de l'Intérieur.

5 Pourquoi la France a besoin de ces agents ?

Le ministre de l'Intérieur rappelle que la pratique est commune. "Tous les grands événements internationaux dans tous les pays du monde font ça. (…) C'est normal d'avoir des policiers, des gendarmes, des agents de sécurité civile, des démineurs de pays étrangers pour aider au plus grand événement du monde", soulignait Gérald Darmanin sur franceinfo le 15 juillet.

De fait, la France a déjà bénéficié de ce genre de dispositif lors de plusieurs événements. C'était par exemple le cas lors de l'Euro 2016 avec 180 policiers provenant de 23 pays, ou pendant la Coupe du monde de rugby 2023 avec 160 policiers et gendarmes européens. La France envoie elle-même des agents à l'étranger lors d'événements internationaux, comme pour la Coupe du monde de football en 2022 au Qatar, à laquelle avaient participé 220 gendarmes et spotters tricolores.

Gérald Darmanin met aussi en avant l'intérêt de cette présence pour les équipes et les touristes étrangers. Les agents étrangers "aident les équipes nationales à bien évoluer, à avoir des contacts avec les policiers et les gendarmes de leur pays, mais aussi les spectateurs, qui peuvent rencontrer des personnes qui parlent leur langue", soulignait le ministre sur franceinfo.

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