Italie : le pays champion des relocalisations
Alors que penser de cette exception française ? Bonsoir François Lenglet. Vous nous répondrez dans un instant. Voici ce qu'on pourrait appeler le contre-modèle italien. Là-bas, les salaires sont clairement orientés à la baisse. Faut-il y voir un lien direct? L'Italie est devenue le premier pays d'Europe pour les relocalisations.
Le coeur de cette vallée industrielle des Abruzzes était appelé à s'éteindre. C'est l'inverse qui s'est passé. C'est le symbole d'une tendance lourde, la relocalisation, le retour au pays d'entreprises qui avaient délocalisé. Il y a 18 mois, ce fabricant de batteries pour voitures avait fermé 2 lignes de production en Chine et en République tchèque, rapatriées vers l'Italie. Aucun nationalisme, nous explique le Pdg. Pour des métiers peu qualifiés, le coût social n'était plus intéressant.
En Chine, Entre le moment où on s'est installé en 2000 et aujourd'hui, le coût du travail a été multiplié par 4. Résultat :130 emplois créés en Italie. Ce retour n'aurait pas été possible sans un effort des salariés.
Il y a eu un coût de réduction horaire de 20%. On l'a obtenu grâce à un accord avec les syndicats.
Partout le même scénario en Italie pour des "industries perdues". Ce fabricant de pneus devrait fermer le 31 décembre. La direction a fait machine arrière il y a quelques semaines. En bonus : l'attribution d'une production, jusque-là, en Pologne. Les syndicats ont l'impression d'avoir limité la casse.
L'accord prévoit qu'on réduise le temps de travail de moitié. Et on a accepté de baisser le salaire horaire de 20%.
En 2012, au classement des relocalisations, l'Italie est 2e mondiale en nombre d'entreprises, derrière les USA, et devant l'Allemagne et la France. L'an dernier, la moitié des relocalisations se sont produites dans l'industrie textile.
Bonsoir François Lenglet.
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