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Irak : nombreuses mines sur les routes

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Article rédigé par franceinfo
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Une source de financement qui commence à se tarir, résultat des frappes répétées sur les objectifs pétroliers. Ces frappes ont permis aux troupes au sol de reprendre du terrain aux jihadistes. Mais le groupe Etat islamique, avant de se retirer, piège les routes et les bâtiments. Les Kurdes ont sauté par centaines sur ces mines.

Ne jamais sortir de la trajectoire du véhicule devant nous, la consigne a été stricte. Cette route, reprise il y a quelques jours a l'organisation de l'Etat islamique n'a pas été complètement déminée. Sur notre chemin, une succession de véhicules piégés, et les débris d'un bâtiment soufflé par une explosion.

Il y a une bombe ici, une autre là, et une 3e de l'autre côté. Si un véhicule avait roulé sur ce câble, ça aurait sauté.

Les peshmerga ne s'approchent plus de cette voiture. Les fils le long de la carrosserie n'inspirent pas confiance.

Les combattants de l'Etat islamique sont passés maîtres dans le maniement des explosifs. Ils ont dynamité ce pont, c'était la route principale pour Mossoul.

Les militaires nous conduisent vers cette bâtisse en construction.

Ne bougez plus delà où vous êtes.

Tout le monde se fige puis rebrousse chemin.

On est en train de déminer, qu'est-ce que vous foutez là.

A l'arrière du bâtiment, les démineurs ont découvert cette bombe artisanale. Retirée du sol par un homme qui ne porte aucune protection. Elle est reliée à cette charge explosive de 30 kilos. Les forces kurdes n'ont qu'une poignée d'experts comme eux. Ils ne souhaitent pas que nous révélions leur identité. Ils nous montrent ces deux pièces de métal reliées à une batterie, à la moindre pression, la bombe aurait explosé.

Ils utilisent aussi des téléphones en guise de détonateur. lls déclenchent l'explosion avec un simple appel. Les jihadistes ont truffé la région de pièges mortels. Ici, les soldats kurdes repèrent un fil qui dépasse de la terre. La bombe était à quelques centimètres sous la surface. Suffisant pour faire sauter un 4X4. L'intervention la plus sensible de la journée est filmée par un soldat. Deux barils remplis d'explosifs dans un garage.

Cette fois, ça me fait vraiment peur. Le démineur sectionne plusieurs fils. Il faut s'assurer que le bidon ne sautera pas au moindre mouvement. Une corde, 150 mètres de recul et quelques secondes d'angoisse. Souvent, face au danger, ces hommes préfèrent tout faire sauter. Plutôt que de jouer leur vie avec une simple pince coupante.

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