Irak : afflux de réfugiés vers le Kurdistan
Face à la déroute de son armée, l'Etat irakien a fourni aujourd'hui ces images de frappes aériennes sur Mossoul et Tikrit espérant stopper la progression des rebelles vers Bagdad.
Nos envoyés spéciaux viennent d'arriver en Irak. Ils se trouvent à la frontière entre cette zone désormais contrôlée par les jihadistes et la partie du pays dévolue aux Kurdes.
Les réfugiés se bousculent toujours à ce barrage entre le Kurdistan et le reste de l'Irak. Les Peshmerga, les combattants kurdes, sont tendus. Nous sommes à 50 km de Mossoul, tombée il y a 3 jours aux mains des jihadistes irakiens.
C'est la guerre là-bas, l'horreur.
Les Kurdes font face à la menace terroriste. Les véhicules sont inspectés. Les jihadistes, qui ont investi près de la moitié de l'Irak, sont des experts de l'attentat à la voiture piégée.
On est au service des réfugiés et des citoyens. Il faut les protéger contre les terroristes.
Les familles passent plus facilement que les hommes seuls, surout quand ce sont des soldats irakiens ayant abandonné leur poste.
On a enlevé nos uniformes, donné nos armes et véhicules. Notre chef a négocié. Tout a été remis aux Peshmerga.
Pour passer à travers les points de contrôle, certains doivent prouver avoir des proches au Kurdistan pouvant les accueillir. Les autres font demi-tour ou sont dirigés vers des camps, comme celui-ci, installé par le gouvernement régional. Il y a une quarantaine de familles, et d'autres arrivent, souvent de Mossoul, comme ce couple dont la maison a été détruite.
Dans les rues, il y avait des corps, des enfants, des vieillards, tués par les jihadistes.
Dans un environnement incertain, ce camp semble parti pour durer.
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