Invités : Philippe Lellouche et Vanessa Demouy au théâtre dans "L'appel de Londres"
Ils sont unis dans la vraie vie mais partagent aussi la scène et la passion du théâtre. Après plusieurs pièces à succès, les revoilà sur les planches dans une comédie très réussie qui fait salle comble tous les soirs. Voici les invités des Cinq Dernières Minutes. Et ces invités, ce sont Vanessa Demouy et Philippe Lellouche. Bonjour et merci d'être avec nous. Vous êtes venus nous parler de "L'Appel de Londres", votre nouvelle pièce, Philippe Lellouche. Pour résumer, c'est l'histoire de 3 Français qui ne se connaissent pas et qui vont se croiser un soir de 14 juillet à Londres où ils se sont installés. Et ils se retrouvent chez vous, Vanessa. Vous êtes Marianne et vous tenez un petit restaurant, français. Une discussion a lieu tout la nuit.
PhmppeLeHouche:Cesontdes nouveaux Français qui ont quitté leur pays. Ils parlent de la France vue de là-bas.
Vous revoilà la seule femme au milieu de ces 3 hommes, vous ne semblez pas traumatisée! Il faut dire que vous les connaissez bien ces trois-là.
Vanessa Demouy : Je les connais bien et c'est un statut que j'aime beaucoup. Je ne veux pas que ça change. On va tout de suite regarder un extrait.
Je ne sais pas vous mais moi quand elle fait les valises, il ne vaut mieux pas être dans les parages.
Tu es en train de nous dire que tu n'aides pas ta femme.
C'est impossible de l'aider. Je ne sais pas ce que vous avez avec ça, une stratégie! C'est un truc bizarre qui ne supporte aucune variable. J'ai perdu quelques copains parce qu'ils avaient rangé les yaourts au mauvais étage du frigo.
Ce qui m'inquiète chez ma femme, c'est que depuis qu'on a des enfants, elle a perdu la notion du temps. En termes de bagages, elle ne fait plus la différence entre un week-end et une immigration définitive. Avant chaque chargement de coffre, on frôle le divorce. Vous devez connaître ça aussi.
Ah non.
Sophie Le Saint : On vient de voir à vos côtés Christian Vadim et David Brécourt. On ne change pas une équipe qui gagne, Philippe ?.
Philippe Lellouche : Oui, c'est ça. C'est agréable aussi de travailler avec des comédiens qu'on connaît. On gagne du temps pour tout, c'est une espèce de troupe.
Sophie Le Saint : Je suis venue vous voir il y a 10 jours. La salle était pleine. Et en sortant, les spectateurs avaient le sourire. Certains avaient l'impression de retrouver des copains sur scène ! Vanessa Demouy : C'est ce qu'on nous dit souvent.
Sophie Le Saint : Les 4 personnages sont très attachants. Chacun se livre, se dévoile peu à peu.
Philippe Lellouche : Je vous remercie. C'est la vocation d'être le témoin d'une époque. Mon unique ambition est de faire rire mais on aime bien témoigner de ce qu'on vit aussi. On essaie de faire rire avec ça. Cette pièce est optimiste et on n'en manque terriblement.
Vanessa Demouy : Ça fait du bien d'entendre "On va y arriver".
Sophie Le Saint : Où puisez-vous votre inspiration, Philippe ? Dans l'actualité.
Philippe Lellouche : Oui. Je suis un citoyen concerné. Je ne veux surtout pas être moralisateur ou donneur de leçon.
Vanessa Demouy : Le rire permet de faire passer dse messages. C'est une façon de revendiquer qui est plus douce. Les gens entendent plus facilement ce qu'il y a derrière.
Sophie Le Saint : Vous pourriez, comme vos personnages, quitter la France et vous installer à Londres.
Philippe Lellouche : C'est parti de cette reflexion. Un jour on se dit, est-ce que c'est pas mieux de partir? C'est le point de départ de la pièce. On est terriblement français. Tout simple plus simple à Londres. Quand on creuse un peu a part le lycée français et le shopping, il reste quoi? Je comprends qu'on est envie de partir, il n'y a pas de changement.
Sophie Le Saint : Il y a une scène que j'aime beaucoup. C'est celle du jeu de la séduction où chacun a sa méthode pour charmer Marianne. Vous vous retrouvez donc tous les 2 face à face. C'est facile de jouer ce type de scène, Vanessa.
Vanessa Demouy : Oui, en tout cas, ce n'est pas plus difficile qu'avec d'autres. quand on est unis dans la vie ? Une fois que la pièce est lancée, les répétitions sont parfois plus compliquées. Les répétitions sont moins formelles qu'avec d'autres.
Philippe Lellouche : On met moins les formes, c'est vrai.
Vanessa Demouy: Au niveau du jeu, on a envie d'être à la hauteur. Lui, je crois qu'il a envie que je le trouve beau, bien. On a envie de sentir chez l'autre une fierté.
Sophie Le Saint : Qu'est-ce que chacun apporte à l'autre.
Philippe Lellouche : Elle m'apporte du courage. Elle a contrarié ma faineantise. Et Philippe m'apporte cette confiance.
Vanessa Demouy: je manque cruellement de confiance en moi.
Sophie Le Saint : Merci a vous deux d'avoir accepté notre invitation. Je rappelle que vous êtes au Théâtre du Gymnase, à Paris, dans "L'Appel de Londres".
C'est la fin de ce journal, merci de nous avoir suivis. Dans un instant, la météo. Vous retrouverez Julian Bugier à 20H.
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