Invitée : Victoria Vanneau, "Le chien, histoire d'un objet de compagnie"
Il est considéré comme le meilleur ami de l'homme, on en compte 7 millions et demi en France : Rex, Médor ou Moustache. Il a d'abord été considéré comme un compagnon de travail, mais il est aujourd'hui devenu un membre à part entière de la famille. Il est au centre du livre passionnant d'une historienne. Voici l'invité des Cinq Dernières minutes. Cet invité c'est le chien, c'est le titre de votre livre Victoria Vanneau. "Le chien histoire d'un objet de compagnie", publié chez Autrement. Pourquoi avez vous eu envie d'écrire un livre très érudit sur ce compagnon à quatre pattes.
Victoria Vanneau : Il y a une part subjective. Je suis proriétaire d'un chien qui s'appelle Horace. Mais c'est surtout une diée du directeur de la collection. Je lui ai proposé les animaux en général. En droit on apprend que les animaux sont des objets. Il a dit banco pour le chien.
Elise Lucet : Vous êtes historienne, vous retracez l'histoire de la relation entre l'homme et le chien en remontant jusqu'à l'Antiquité. C'est truffé de rebondissements.
Victoria Vanneau : Bien sûr. Tou commence par les penseurs grecs. Ils estimaient que les animaux n'étaient pas doués de raison. D'autres disaient qu'il fallait les voir comme des tres vivants. C'est au XVIIe avec Descartes qui parlait de machine qui a tout bouleversé. Le code civil est le derneir rebondissement.
Elise Lucet : A quand peut-on dater sa domestication.
Victoria Vanneau : Elle a lieu depuis la nuit de stemps. L'idée de se dire que c'est animal domestique c'est le XIXe siecle. L'idée que les chien est produit par l'homme, c'est le 19e siècle qui la codifie.
Elise Lucet : Au départ, ce n'était pas un animal de compagnie, il était utile dans les fermes, pour les bergers ou pour la chasse ? C'était un animal de travail, on le considérait comme un objet. Pendnat très longtemps il fait partie des biens saisissables.
Elise Lucet : Vous vous basez beaucoup sur des documents juridiques pour retracer l'histoire du chien. Quand reconnaît-on son inutilité juridique.
Victoria Vanneau : Au 19e siècle aussH C'est quand l'aristocratie en fait son animal de compagnie.
Elise Lucet : Meilleur ami de l'homme et de la femme. Même un peu trop parfois. On a reproché à une femme d'aimer son chien plus que son mari et ses enfants lors d'une procédure de divorce.
Victoria Vanneau : On reprochait a la femme de trop aimer son chien! C'était lors d'une procédure de divorce, le mari se faisait mordre quand il rejoignait sa femme au lit; Ça va à l'encontre des obligations du mariage, la justice devait trancher.
Elise Lucet : Au Moyen-Age, il y a aussi eu des procès fait aux chiens, ils étaient personnifiés et pouvaient donc êtres jugés devant un tribunal.
Victoria Vanneau : C'était le moment où le chien devenait humain. Pour le juger, on l'a transformé en humain.
Elise Lucet : On apprend aussi que pendant longtemps on ne pouvait pas vendre un chien. de la bêtise d'acheter son chien.
Victoria Vanneau : Le code civil le considère comme une chose. Dans le code pénal, on le considère comme chose sensible. On le protège mais c'est encore une chose.
Elise Lucet: Merci Victoria Vanneau. "Le chien histoire d'un objet de compagnie", publié chez Autrement.
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