Invitée : Joan Baez
Joan Baez: la seule chose positive qui en ressort est la réaction du monde est unanime car il s'agit d'enfants Souvent on a souvent tendance à ne pas être en sympathie avec les personnes de couleur. Cela amène le débat central de la question des femmes au travail. Ces fillettes représentent le pire du sort des femmes.
Elise Lucet : Vous n'êtes jamais en repos, vous n'avez jamais capitulé. Est-ce que vous croyez toujours qu'on peut changer le monde.
Joan Baez: les temps ont changé, la violence s'est accrue. Il ya a beaucoup de problèmes pour Is jeunes. Si on peut faire face aux grandes défaites, on peut remporter de petites victoires. Mais il faut qu'on lutte ensemble. Il faut suivre son coeur.
Elise Lucet : De quoi êtes vous la plus fière dans ce parcours ? Est-ce que "fière" est le bon mot? Joan Baez: Pour moi, il n'est pas question de fierté. L'important c'est que j'ai bénéficié d'expériences remarquables. J'ai chanté auprès des personnes qui ont vécu dans des conditions épouvantables.
Elise Lucet : A quel moment vous êtes-vous sentie la plus utile.
Joan Baez : Pendant longtemps j'ai pris soin de ma mère, qui vient de décéder. La non-violence est un socle que l'on pourrait bâtir pour créer un monde meilleur Cette croyance est la même que j'avais à 15 ans. Si vous pouviez me voir peindre, c'est peut-etre ça la vérité.
Elise Lucet: Vous avez chanté à Woodstock, devant les vétérans du Vietnam ou à la prison d'Alcatraz. L'Olympia à Paris, c'est aussi important, bien que plus confortable? Vous avez un rapport particulier avec le public français, qui aime les chansons à texte.
Joan Baez : Paris a toujours été un lieu privilégié. Quand je suis venue en Europe pour la le fois, j'ai rencontré Paris. Quand on aime un lieu et les gens, ça s'en ressent.
Elise Lucet : Joan Baez, vous allez chanter en direct sur ce plateau "lmagine" de John Lennon. Pourquoi ? Joan Baez : On m'a dit de choisir quelque chose que tout le monde connaît Imagine there's no heaven, lt's easy if you try, No heIl below us, Above us only sky, Imagine aIl the people Sharing aIl the world You may say we are dreamers but l'm not the only one, Ihope some day you'Il join us, And the world wiIl be one.
Elise Lucet : Joan Baez merci. Vous serez à l'Olympia du 30 septembre au 7 octobre. Comme chaque mercredi, ce rappel. Il ne reste désormais plus qu'un seul otage français dans le monde, Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 dans le Nord-Mali. Nous ne l'oublions pas. C'est la fin de ce journal, merci de l'avoir suivi. Très bon après-midi à tous, et à demain, même lieu, même heure. Sous-titrage JT : S. Benoits, M. Larguet, P. Palacios, M. Cibot, H. Michelini, I. Malin, M. Alphaize, M. Berkani et F. Teillard.
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