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Invitée : Bérénice Bejo, "Le dernier diamant"

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Article rédigé par franceinfo
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M. Drucker : Sa vie a changé, son statut dans le cinéma français et international aussi. Après un César de la meilleure actrice et un prix d'interprétation à Cannes, y a-t-il une vie après "The Artist" et "Le Passé"? Bonsoir Bérénice Béjo! Merci d'être avec nous. Il y a donc une vie après le rôle d'une vie, comme vous l'a dit un jour Meryl Streep.

B. Béjo : Tout va bien, ce sont des rôles qui ne sont que du bonheur. Quand vous avez la chance de vivre quelque chose comme cela, un film avec une telle ampleur, vous ne pouvez que remercier et en profiter.

M. Drucker : On est plus exigeant dans ses choix après.

B. Béjo : Non, mais c'est plus difficile, on a envie de rôle qui vous challenge. Mais après "Le Passé", c'était un rôle très particulier, c'est formidable pour une actrice de passer de rôles tellement différents.

M. Drucker : Vous serez à laffiche mercredi prochain d'un film intitulé "Le Dernier diamant", film d'Eric Barbier avec Yvan Attal. C'est un polar avec tous les ingrédients du genre y compris la romance! Il vous fallait impérativement un rôle comme celui-ci.

B. Béjo : Le scénario est extrêmement bien écrit. Il y a de l'amour, du suspense, des rebondissements, j'ai trouvé que ce serait dommage de passer à côté.

M. Drucker : Dans "Le Dernier diamant", vous êtes une femme seule entourée pendant 1h30 d'hommes qui ne vous veulent pas que du bien.

"Le Florentin n'est pas une simple pierre précieuse, c'est une légende. Et c'est idée qui fera de cette vente une vente historique. Tu l'avais déjà vu.

Non." Un casse du siècle qui devrait broyer Julia, le personnage de Bérénice Bejo, mais Simon a des scrupules.

"Cet homme travaille avec moi. Dis-lui!.

Elle va se rendre compte qu'elle a été manipulée, ça va lui donner une force assez extraordinaire.

"Tu ne savais rien?! Tu parles! Espèce de salaud!.

Bérénice Bejo, une importante palette de jeu, une actrice très vivante.

Elle a de l'humour, de la repartie, des positions assez tranchées. Tout cet ensemble, plus sa connaissance de ce métier, font qu'on a une grande actrice.

Le succès vous rend beau, il vous donne confiance. Elle a tout ça mais on sent une angoisse, une envie profonde de faire bien ce métier.

A 24 ans, son premier grand rôle lui vaut une nomination aux César. Fille d'un réalisateur argentin exilé, elle a toujours cru en ce.

Mes parents m'ont toujours soutenue dans mon choix d'être comédienne.

Bérénice Bejo va enchaîner les films de qualité. Elle goûte aux films de genre avec son compagnon, Michel Hazanavicius pour "OSS 117 au Caire", avec Jean Dujardin déjà. Puis ce sera l'explosion de "The Artist". L'équipe du film rafle les récompenses les plus prestigieuses. Pour Bérénice, ce sera un César à Paris en 2012.

Je le voulais vraiment.

Puis un prix d'interprétation à Cannes pour "Le Passé" en 2013. Quatorze ans de carrière seulement, vingt-quatre films et un palmarès à faire pâlir la profession.

M. Drucker : Ça vous fait fait plaisir de revoir toutes ces images? Y compris les couettes.

B. Bejo : Depuis, j'ai changé de coiffeur! Cela fait toujours bizarre de se voir à travers les années. Mais je suis contente. Je voulais être actrice, faire des rôles différents. Petit à petit, mine de rien, grâce à Gérard Jugnot, à Michel, à Eric, les rôles se suivent et ne se ressemblent pas. Je suis fière d'avoir rencontré toutes ces personnes.

M. Drucker : On oublie que l'aventure "The Artist" a duré très longtemps pour xmonde, la ournage et puis le tour du monde, la promotion, les récompenses, tout cela a duré un an.

B. Bejo : Oui, un an sans tourner mais j'étais enceinte. Tout en même temps.

M. Drucker : Eric Barbier parle du travail effectué. Vous estimez avok avoir progressé.

B. Bejo : Oui, j'ai acquis une méthode. Quand on a 20 ans, on est très spontané. En vieillissant, il faut avoir un peu de méthode pour avoir l'air d'être spontanée. Je travaille beaucoup mes rôles à l'avance, cela me permet d'arriver avec plus de confiance en moi sur le plateau car je suis quelqu'un qui doute beaucoup. Le travail me permet de garder les pieds sur terre, sur place, et de pouvoir entendre les critiques ou les compliments sans m'effondrer.

M. Drucker : Prochain film: "The Search", de votre mari Michel Hazanavicius. Le film sera en compétition officielle à Cannes. C'est l'adaptation d'un film réalisé juste après la Seconde Guerre mondiale, "Les Anges marqués". Cette fois, l'intrigue retrace la guerre en Tchétchénie. Que pouvez-vous nous dire de ce film.

B. Bejo : C'est un film très brut, très dur, c'est quatre destins qui vont se retrouver liés pendant une guerre. Mais c'est un film qui parle d'espoir, de guerre, de ce que la destruction peut faire aux civils, mais qui parle aussi de résilience, de comment un être humain peut se reconstruire.

M. Drucker : On dit que c'est un film très violent.

B. Bejo : C'est un film qui a été très difficile, il y avait plusieurs langues étrangères, on a travaillé avec beaucoup de non acteurs. Il y a eu beaucoup de complications mais ce n'est pas grave, on va à Cannes, on est contents.

M. Drucker : Vous êtes née en Argentine, vous avez la double nationalité. Vous pouvez désormais vous essayer à tous les cinémas. Avez-vous des projets aux Etats-Unis ou en Amérique du Sud.

B. Bejo : Pour le moment, je n'ai rien de plus intéressant que ce que l'on m'a proposé en France. Mais s'il y a quelque chose, j'irai avec plaisir! En anglais, en espagnol, j'adorerais tourner avec Almodovar.

M. Drucker : Je suis sûre qu'il nous regarde.

On a appris la mort de l'actrice française Andréa Parisy à 78 ans. Elle avait notamment joué dans "La grande vadrouille" de Gérard Oury, où elle interprétait la religieuse résistante des Hospices de Beaune.

M. Drucker : Vous êtes très cinéphile, vous connaissez bien? Votre toute petite enfance, c'était en Argentine, pas en France. Vous connaissez un peu ce cinéma populaire des années 6.

70.

B. Bejo : C'est la partie que je connais le moins bien. Jean Dujardin connaît très bien cette période, moi, je connais plutôt dans les années 40, 50, et après, j'ai un petit trou. Merci d'avoir.

M. Drucker : Merci d'avoir été avec nous. On vous retrouve en salle mercredi prochain.

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