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Invitée : Béatrice Idiard-Chamois, parcours d'une sage-femme d'exception

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Article rédigé par franceinfo
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Atteinte d'une maladie génétique rare, elle dit elle-même qu'elle aurait pu mourir cent fois. Elle se déplace en fauteuil roulant, a des problèmes cardiaques, mais a un COGUF gros comme ça. Elle a mis son énergie au service des femmes handicapées pour qu'elles puissent avoir des enfants. Cette sage-femme exceptionnelle sera décorée demain de la Légion d'honneur Voici maintenant l'invitée des Cinq Dernières Minutes: Béatrice Idiard-Chamois. Bonjour et merci d'être avec nous pour parler de ce parcours de vie absolument exceptionnel Vous avez tracé votre chemin malgré vos handicaps.

Béatrice Idiard-Chamois : Oui. Grâce à ma mère surtout.

Elise Lucet : Vous êtes atteinte d'une maladie génétique aux symptômes lourds. Vous auriez pu être freinée dans votre vie, ne pas avoir de métier et vous avez fait tout l'inverse.

Béatrice Idiard-Chamois : ca m'a servi de thérapie. On m'avait dit que je ne serais jamais sage-femme. J'avais des problèmes visuels, et aussi une "tare génétique". Un grand ponte m'a intyerduit de travailler a l'AP. Mais ça m'a dopé. On a pourtant essayé de vous décourager.

Elise Lucet : Vous vouliez vous occuper de ces femmes handicapées a qui on répète qu'il n'est pas raisonnable qu'elles aient un enfant? entendu. On m'a dit que si mon enfant avait la maldie, ça coûterait cher à la Sécurité sociale. Ça refroidit.

Elise Lucet : C'est à ce moment-là que cela vous a donné une ligne directrice.

Béatrice Idiard-Chamois : Ça n'a pas été immédait après l'accouchement. C'est un travail qu'on avait fait en 2003. J'ai dit à mon chef de service que je voulais faire des choses pour ces femmes. Je ne voulais pas m'arrêter au handicap moteur.

Elise Lucet : Racontez-nous ce que vous avez développé à l'Institut mutualiste de Montsouris.

Béatrice Idiard-Chamois : Je me suis formée pendant 3 ans. J'ai appris la langue des signes pour accueillir les personnes sourdes. J'ai fait un travail personnel sur les handicapés pendant plusieurs siècles. En 2006, j'ai fait la première consultation. Je n'avais de formation spécifique.

Elise Lucet : Certaines disent que vous êtes leur deuxième maman. C'est un magnifique compliment.

Béatrice Idiard-Chamois : Le lien qu'on tisse est différent de celui que j'avais avant.

Elise Lucet : Vous serez décorée demain de la Légion d'honneur, c'est une belle reconnaissance de tout le travail que vous avez mené.

Béatrice Idiard-Chamois : Oui, c'est aussi une reconnaissance du travail autour, des mersonnes qui m'ont aidée.

Elise Lucet : C'est vous qui êtes décorée, mais aussi ces femmes, ces couplés qui dépassent Iés préjugés pour donner la vié.

Béatrice Idiard-Chamois : La plupart d'entre elles seront là demain. Ce sera très émouvant.

Elise Lucet: Béatrice Idiard-Chamois, merci. On vous souhaite une jolie fête pour la remise de la Légion d'honneur. Fin de ce journal, merci de l'avoir suivi.

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