Invité : Stéphane Guillon, "La société des loisirs"
La suite demain.
On l'a d'abord connu humoriste, faisant beaucoup rire et grincer quelques dents. Evincé de la radio pour cause de chronique trop saignante, il vit aujourd'hui pleinement sa vie de comédien au théâtre, dans une pièce drôle avec Christiana Reali et bientôt au cinéma dans un film tendre. Voici maintenant l'invité des Cinq Dernières Minutes. Et cet invité est Stéphane Guillon. Bonjour et merci d'être avec nous pour "La société des loisirs". C'est au Petit théâtre de Paris avec Christiana Reali et Philippe Caroit. Le film s'appelle "Les âmes de papier" et on vous y retrouve avec Julie Gayet et Pierre Richard. Ça sort le 25 décembre prochain. Parlons de la pièce d'abord. Vous y jouez l'emmerdeur cynique, macho, presque méchant, cruel. Ça va, vous assumez ce genre de personnage.
Stéphane Guillon : Oui je suis tout le contraire dans la vie. On veut bien jouer ce qu'on n'est pas ! Je suis très fleur bleue, sentimental, amoureux de ma femme. Cynique mais amoureux.
Elise Lucet : Lui, Antoine, est divorcé et il va semer le trouble au sein d'un couple idéal qui se joue de ce jeu de la comédie de l'amour parfait.
Stéphane Guillon : C'est un couple de bobo de 40 ans, ils adoptent un enfant. Ils veulent que tout soit parfait, un piano, une maison à crédit.
Elise Lucet : Et il va y arriver. Le vernis va très vite craquer. Et puis un jour ça s'écroule.
Adopter, c'est délicat. On ne sait jamais dans quel état il arrive.
Comment ça.
Il y a plein d'histoires horribles. Il y en a qui sont en retard sur le plan mental, physique, parce qu'ils on été mal nourris, et y'en a qui sont carrément mongols.
Si on le fait nous-mêmes, il n'y a pas plus de garanties. Rien ne nous empêche de faire un mongol.
Tu peux quand même faire un test pour voir la santé du foetus.
Et avorter s'il n'est pas normal? Je ne crois pas qu'on pourrait faire ça.
Ah non, tu ne crois pas.
Je voulais dire, si c'était un enfant désiré. Si on avait fait l'amour avec l'intention de faire un bébé, je pense qu'il serait difficile de ne pas aller au bout.
Moi, je pense que si tu as un enfant mongol, c'est quand même plus facile de l'aimer s'il est de toi. Rires.
On ne vous voyez pas comme ça.
Stéphane Guillon : Elle est pire que moi.
Elise Lucet : Le cinéma maintenant avec "Les âmes de papier". Vous y exercez un drôle de métier.
Stéphane Guillon : J'écris des nécros. Les gens viennent me voir que j'écrive sur ces morts.
Racontez-nous.
Stéphane Guillon : J'ecris pour son mari photographe sensé être mort sur in conflis Et finalement son mari va revenir. C'est belge, un peu barré.
ELise Lucet : C'est très tendre.
Stéphane Guillon : Ils écrivent pour Pierre Richard et moi même. J'ai adoré ce monsieur, y'a eu un feeling immédiat. C'est un homme extraordinnaire. Un danseur incroyable. Il a une pêche pas possible, un sens de la comédie.
ELise Lucet : Vous êtes comédien à plein temps. C'est fini les one man show.
Stéphane Guillon : C'est dans la continuité. Je suis en train d'écrire un nouveau spectacle. Je pensais qu'avec Hollande ce serait tranquille, mais non. C'est compliqué humoriste, on a aucune page de repos! Après Sarkozy je pensais que le bêtisiers s'arrêtait Je n'ai aps de date précise, dès que c'est le bon moment, j'y vais.
Elise Lucet : Stéphane Guillon, merci.
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