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Invité : Roberto Alagna, "Robertissimo"

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Article rédigé par franceinfo
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C'est certainement le ténor le plus populaire du monde. Capable d'enflammer les plus grandes salles d'art lyrique, il a aussi enregistré des albums consacrés aux plus beaux airs de sa Sicile natale. C'est cet éclectisme qu'on retrouve dans son dernier double-album. Voici maintenant l'invité des Cinq Dernières Minutes. Et cet invité, c'est Roberto Alagna. Bonjour et merci d'être avec nous pour "Robertissimo". Un double-album des plus beaux airs d'opéra et des plus belles chansons que vous avez interprétées. "Robertissimo", tout va bien ? Ce n'est pas un peu megalo comme titre.

Roberto Alagna : Il y a beaucoup de Roberto. On dit ça en italien.

Elise Lucet : Vous vous êtes inspiré d'un album de Pavarotti en fait. C'est "Robertissimo" et non "Alagnassimo" pour votre côté proche du public.

Roberto Alagna : Oui, Pavarotti, il l'avait fait aussi.

Roberto Alagna : Ça sonne mieux et il y a une sorte de proximité.

Elise Lucet : Dans cet album, il y a du Verdi, du Berlioz, des chansons populaires, ce sont les titres que vous préférez ? Ceux qui ont marqué votre carrière jusqu'alors.

Roberto Alagna : C'est album photos, une rétrospective. Ce sont des moments quand j'ai chanté. Il y a aussi un côté "cross-over". Il y a Marius et Fanny, tous ces titre populaires.

Elise Lucet : Il y a aussi trois inédits et, pour l'un dentre eux, c'est vous qui avez écrit le texte. Racontez-nous cette histoire.

Roberto Alagna : J'ai fait l'adaptation, les paroles. Chostakovitch avait demandé une adaptation a Charles Aznavour. C'est symphonique, on me l'a fait parvenir et j'ai fait un texte. La veuve Chostakovitch a accepté ce texte.

Elise Lucet : Pour les deux autres, ce sont vos frères qui ont été appelés à contribution.

Roberto Alagna : Mon frère David a fait des paroles. C'est une chanson sicilienne.

Elise Lucet : Il y a les airs, les chansons, et aussi certaines interprétations auxquelles vous tenez beaucoup ? Oui, j'ai des tas de souvenirs. Ma fille qui grandit, la disparition de certains amis. C'est un album de photos et c'est aussi un moyen d'aller vers l'opéra. Avec la chanson populaire, on peut bifurquer vers l'opéra facilement. Je voudrais toucher le plus de monde. Quand vous avez un talent, il faut le partager.

Elise Lucet : En marge de ce double-album, il y a aussi les concerts, votre agenda est plein jusqu'en 2015 ? On travaille sur 2018. Ça étonne les gens, mais c'est normal pour de l'opéra.

Elise Lucet : Au point que vous allez peut-être décliner l'invitation de la Scala de Milan, presque 10 ans après en être sorti furieux. Ça aurait été une belle revanche.

Roberto Alagna : J'aime pas les revanches, l'opéra est une famille. La Scala m'a offert d'autres rôles, et je ne voulais pas y retourner. Mais la, j'ai trouvé charmant qu'on me réinvite dans le même rôle. Mais je suis déjà pris au Métropolitan. On essaie de trouver de nouvelles possibilités.

Elise Lucet : Il y a une lassitude à chanter sur scène parfois ? Dans une interview vous dites bichonenr votre voix.

Roberto Alagna : C'est un instrument fragile, j'ai eu des soucis avec mes dents. La prise de médicaments pose un voile sur les cordes vocales. Une voix, on vous la prête. Si vous la respectez, on vous la laisse. Si vous ne la respectez pas, on vous la retire. Vous allez nous interpréter "La valse de l'espérance". Vous êtes accompagné par Lionel Suarez à l'accordéon et Yvan Cassar au piano. Roberto Alagna "Robertissimo", le double-album des plus beaux airs d'opéra et des plus belles chansons populaires chez Deutsche Grammophon.

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